Les éditeurs d’anti-virus ignorent le sans fil et le GSM

Les anti-virus pour GSM, WAP, Palm et autres Pocket PC brillent par leur absence. Les éditeurs spécialisés, Symantec et autres Network Associates, parlent pourtant de menaces…

Jason Conyard, directeur ‘

wireless‘ de Symantec, déclare qu’il existe trois virus sur le Palm, mais que ses experts n’en ont pas encore détecté sur Symbian ni sur Pocket PC. Cela justifie-t-il l’absence d’anti-virus sur ces machines, qui échangent et téléchargent régulièrement des données ? Concernant les réseaux sans fil, Symantec a pris la vague Wi-Fi (802.11), avec sa solution WPA, Wi-Fi Protected Access. D’autres acteurs de l’anti-virus l’accompagnent sur ce marché. Tous proposent des solutions Wi-Fi qui dépassent largement le prix de l’équipement qu’elles sont sensées protéger. Mais quid des autres technologies wireless ! GSM : tout est possible ! Imaginons maintenant qu’un virus se cache derrière une sonnerie de téléphone, un produit largement répandu dans l’industrie du GSM et très demandé par les consommateurs, ou un jeu en Java, très recherché sur les ‘smartphones’ par exemple. Rien que de l’anodin, mais qui représente une porte largement ouverte sur les poumons de la téléphonie sans fil. F-Secure, autre éditeur d’anti-virus renommé, a tenté de développer un anti-virus pour le WAP. Mais l’éditeur a rencontré une difficulté majeure ! En effet, il ne s’agit pas seulement de protéger le poste de l’utilisateur, mais aussi les serveurs de communication, le stockage de données, les relais, etc. Un casse tête à résoudre, et des failles à découvrir Lorsque plusieurs services sont proposés sur le WAP ou sur un organiseur de poche, sachant que téléphonie et informatique tendent à se rapprocher et à fusionner dans des produits communs, la difficulté liée à la protection des réseaux est démultipliée! D’autant que l’ensemble s’interconnecte et avec des technologies ou des protocoles qui souvent s’ignorent. Autre inquiétude, certains systèmes et environnements sont connus et maîtrisés, comme Windows CE. Et même un environnement présenté comme fiable, .NET, a démontré récemment ses faiblesses. Les réseaux et les services mobiles n’ont pas encore rencontré d’épidémie virale, à quelques rares exceptions près. Mais cette position enviée justifie-t-elle le pragmatisme affiché des éditeurs, et l’absence de produit apte à protéger les nouveaux réseaux sans fil ? Voilà donc une interrogation qui ne manque de se poser aux acteurs du marché, car si rien ne vient protéger l’ensemble des réseaux, les répercussions risquent d’être considérables pour une industrie en quête d’un difficile retour à la rentabilité.