Les Japonaises championnes de la vente en ligne

La vente par correspondance (VPC, dont les ventes en ligne) a littéralement explosé au pays du Soleil Levant en 2004/2005, selon une étude de l’association professionnelle Jadma, qui fédère les commerçants par correspondance. A l’origine de cette croissance, l’effet dopant des femmes…sur les ventes

Du japon l’on connaît surtout les sushis, les samouraïs,

« les lolitas girls » et les geishas. Désormais, il faudra ajouter à ces clichés de la culture nippone une nouvelle tendance d’avant-garde : la fièvre acheteuse par correspondance. Avec cette nouvelle manie qui débarque d’Asie, il va falloir vérifier à plusieurs reprises les relevés de compte. Entre avril 2004 et mars 2005, le montant total des ventes par correspondance s’est élevé à 3.040 milliards de yens (22,35 milliards d’euros), selon les données de l’association Jadma reprises par l’AFP. Avec un taux de croissance de 9% entre 2004 et 2005, ce qui correspond à la plus forte augmentation sur un an depuis 1991, les Japonais ont mis la barre haute. Et l’on ne voit pas qui pourrait les défaire de ce nouveau record. Après une phase de ralentissement entre 1996 et 1998, l’achat à distance a repris du poil de la bête et progresse fortement d’année en année depuis 1998. D’autant que les femmes japonaises sont devenues de véritables adeptes pour ne pas dire accro du commerce électronique. Sur l’île, l’on parle même de loisir. L’achat en ligne équivaut selon ce principe à la sortie du dimanche au « super hyper » avec les enfants. La moyenne d’age de ces inconditionnelles de la VPC est de 20 à 40 ans. Selon l’AFP la reprise des ventes à partir de 1999 a coïncidé avec le lancement des services de commerce sur téléphones portables (i-mode) et avec la montée en puissance parallèle du Web. Selon l’association Jadma, ces deux facteurs ont effectivement donné « un coup d’accélérateur au commerce à distance ». Mais qu’achètent-elles ces femmes victimes de la fiévre de l’achat compulsif? En priorité des produits cosmétiques de marque sur des sites spécialisés ainsi que des vêtements. Ensuite, la Jadma relève l’achat de spécialités culinaires locales japonaises ou étrangères, et aussi des produits culturels. Et par le bouche à oreille, les bonnes copines n’en finisssent pas fini de se communiquer les « bons plans » -c’est bien connu.