LinkedIn n’ira finalement pas vers du « tout Azure »

LinkedIn Azure

En 2019, LinkedIn avait affirmé vouloir migrer tous ses workloads vers Azure. Il y a renoncé.

Un plan pluriannuel pour tout migrer vers le cloud public ? En 2019, LinkedIn avait annoncé une telle initiative. Destination prévue : Azure.

Le réseau social, alors propriété de Microsoft depuis environ trois ans, mettait en avant l’agilité et l’élasticité que lui apporterait cette démarche. Il soulignait qu’Azure lui avait déjà permis entre autres, d’améliorer la livraison, la traduction et le filtrage de contenus.

Depuis, LinkedIn avait communiqué à plusieurs reprises sur ses avancées. Mi-2020, il avait expliqué avoir finalisé une migration vers le CDN Front Door. En 2022, il était revenu sur l’architecture mise en place dans ce cadre

LinkedIn Azure FrontDoor

Entre-temps (fin 2021 en l’occurrence), LinkedIn avait abordé son adoption du développement cloud avec Azure comme base. Cet été encore, il relatait la conception d’un outil en interne pour assister sa démarche FinOps.

LinkedIn face aux limites du lift & shift ?

On apprend aujourd’hui que la migration « intégrale » n’aura pas lieu. LinkedIn n’abandonnera pas Azure, sur lequel il héberge une centaine d’applications internes,  mais il conservera une partie de son SI sur site. Ce périmètre englobe actuellement quatre datacenters. Il est question de le consolider « sous un même toit ». Les workloads iront sur Azure lorsque ce choix « sera approprié ».

Une note évoquant la mise en pause des démarches aurait circulé en interne mi-2022. Entre autres motifs, LinkedIn y aurait mentionné une volonté de dégager des ressources pour d’autres clients Azure. Il est tentant, à ce propos, de faire le parallèle avec les ajustements que Microsoft avait dû réaliser au début de la pandémie de Covid-19, face à la hausse de la demande. Cela allait de la suppression de l’indicateur de frappe sur Teams à la réallocation d’équipements réseau entre zones géographiques en passant par les négociations avec les éditeurs de jeux vidéo pour qu’ils publient leurs mises à jour aux « heures creuses » sur Xbox Live.

Dans une autre note de l’été 2023, le CTO aurait entériné le basculement vers un modèle « de cloud hybride ». Les difficultés que LinkedIn aurait rencontrées pour porter ses outils logiciels « tels quels » sur Azure n’auraient pas été étrangères à ce changement de stratégie.

Illustration principale © Alexey Novikov – Adobe Stock