Logiciels : le marché français est archi-dominé par les éditeurs US

La nouvelle étude PAC pour l’Afdel (l’Association française des éditeurs de
logiciels) montre que seulement deux éditeurs français se situent dans le Top 20
du marché hexagonal

Le marché français du logiciel reste en grande forme. Selon la dernière étude Pierre Audoin Consultants réalisée pour l’association française des éditeurs de logiciels (Afdel), le secteur est évalué à 8,5 milliards d’euros en 2006. Et la croissance est au rendez-vous : +5 à +6% jusqu’en 2010.

Le segment des applications se taille la part du lion avec 55% du marché (+5,7% entre 2005 et 2006). Les outils arrivent en deuxième place avec 25% du marché et la plus forte croissance sur un an (+6,5%). Viennent ensuite les progiciels systèmes (20% du marché). Mais la croissance de ce segment est la plus faible : +2,8% entre 2005 et 2006, selon l’étude.

En France, le marché du logiciel est archi-dominé par les éditeurs américains. Ce n’est pas une nouveauté. Selon PAC, ils se partagent 64% du gâteau grâce à une position massive dans les logiciels systèmes, outils et infrastructures. Les éditeurs français obtiennent 23% du marché puis viennent les éditeurs allemands et britanniques à égalité avec une part de 5%.

Les éditeurs français sont quasiment absents du segment systèmes/infrastructures (6% du marché) et de celui des outils (11%). Par contre, la résistance est beaucoup plus forte dans le domaine des applications où les éditeurs hexagonaux obtiennent une part de marché de 54%.

Mais globalement, seuls six français font partie du Top 20 : il s’agit de Cegid, Dassault Systèmes, Sopra Group, Business Objects, GFI/Progiciels et Groupe Cegedim.

Seuls 12 éditeurs français génèrent plus de 50 millions d’euros annuels de chiffre d’affaires et seuls 2 dépassent les 750 millions. Ces deux éditeurs ont une activité essentiellement internationale : 90%. Plus de 2.000 éditeurs ont un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros.

Pour autant, PAC note la croissance forte des éditeurs hexagonaux. Le Top 100 français pèse 4 milliards d’euros et progresse de 12%. Deux groupes sortent du lot : Dassault Systèmes et Business Objects, qui croissent à plus de 19% et qui représentent 47% du Top.

Conséquence logiqique : les domaines du PLM et de la BI sont les plus présents au sein du Top 100 avec respectivement 29% et 23%. Viennent ensuite la finance (11%) et l’ERP (7%).

Au niveau européen (Top 200), la domination des américains est encore plus forte : 69%. Les éditeurs allemands (SAP en tête) obtiennent 12% du marché devant les britanniques et les français qui se partagent chacun 5% du marché.

Dans le domaine de l’infrastructure, le Top 5 européen est constitué de Microsoft, IBM, SAP, Oracle et Symantec. Le premier français, Dassault Systems, arrive 12e. Business Objects est 19e, Cegid 49e, Sopra 56e.