Microsoft Build 2022 : beaucoup d’IA…et du Metavers au menu

A l’occasion de Build, sa conférence annuelle dédiée aux développeurs, Microsoft a fait la part belle à l’intelligence artificielle et à l’automatisation. Sans oublier de surfer sur la tendance du Metavers.

Lors de la Microsoft Build,  pas moins d’une cinquantaine de nouveaux services et fonctionnalités dédiés aux développeurs, qu’ils soient experts ou low-code, ont été présentées.

Partant du principe qu’une grande partie des applications créées dans les prochains mois et années le seront en no code ou en low-code, Microsoft veut fournir aux développeurs les outils leur permettant de bâtir des modèles hybrides, le tout grâce à l’usage de l’IA.

Faire tomber les contraintes physiques et matérielles

Dès cet été, les développeurs pourront par exemple profiter de la disponibilité générale de GitHub Copilot.

De quoi parle-t-on ici ? Copilot suggère des lignes de code à partir de code et de commentaires existants. En phase de test, un inscrit au programme sur trois est devenu un utilisateur de Copilot. Son utilisation aide non seulement à écrire du code via l’intelligence artificielle, mais aussi à utiliser l’IA pour comprendre le code, et en créer un meilleur par la suite.

L’entreprise a aussi annoncé le lancement de Microsoft Dev Box, qui fait un peu office (sans mauvais jeu de mots) de révolution. L’an dernier, Microsoft a déjà intégré les PC dans le cloud grâce à Windows 365, et cette fois-ci, c’est aux développeurs que la firme a pensé.

Dev Box leur permettra désormais d’accéder à une machine virtuelle déjà provisionnée dans le cloud et pré-packagée. Ils pourront donc coder sans avoir forcément accès à un PC physique, et gagneront ainsi un précieux temps d’installation et de configuration. Finies également les limites et contraintes matérielles.

Microsoft propulse son mini PC sous ARM

Autre surprise : le projet Volterra. Ce nom sera porté par un boîtier développé en partenariat avec Qualcomm, au sein duquel on retrouve une puce Snapdragon, associée à un SDK (kit de développement) qui, ensemble, permettront aux développeurs Windows de coder, tester et débuger, le tout avec leurs outils favoris, tels Visual Studio, Microsoft Office, Teams, WSL, VSCode ou Windows Terminal, et avec des applications natives ARM.

En somme, avec Volterra, Microsoft veut pousser les développeurs (mais pas qu’eux nécessairement) à adopter ce qui constitue un vrai ordinateur de bureau sous ARM, qui fait évidemment penser au Mac mini de son concurrent Apple. En intégrant des processus IA exécutés localement, Microsoft espère sans doute démocratiser les usages IA sous Windows.

Le Metavers, tendance confirmée

On a donc compris que Microsoft veut offrir plus d’agilité et de fluidité aux développeurs. Mais ce n’est pas tout. La firme de Redmond mise aussi bien sur l’IA que sur l’automatisation pour rendre accessible le développement à tous. En ce sens, elle vient de dévoiler plusieurs solutions low-code.

Retenons le lancement de Microsoft Power Pages, une plateforme de développement et d’hébergement low-code aussi bien accessible au développeur professionnel qu’au créateur low-code, qui pourra créer, configurer puis publier des sites Web pour PC et mobile, le tout en quelques clics, presque comme un banal CMS.

Microsoft n’a pas oublié le collaboratif avec l’arrivée de Live Share dans Microsoft Teams. Cette fonctionnalité permettra d’interagir à plusieurs et en même temps, à la fois en co-visionnage, co-édition et co-création, et ce avec du contenu partagé dans une réunion Teams.

Plus haut dans cet article, nous évoquions le Metavers, l’une des grandes tendances du moment. Microsoft, qui insiste sur l’opportunité que cet univers virtuel représente pour les entreprises, veut permettre à des clients de modéliser, simuler et automatiser leurs processus industriels, grâce à la création de mondes immersifs personnalisés, qui permettront de nouvelles opportunités de connexion et d’expérimentation.

Dans une vidéo dédiée, le patron de Microsoft, Satya Nadella, promet déjà des annonces en la matière pour les prochains mois.

Alexandre Boero