Mobile : pas de 4e opérateur 3G mais de l'oxygène pour les MVNO

Générer une meilleure concurrence en dynamisant les opérateurs virtuels, telle est la nouvelle idée du gouvernement

En arrière toute. Il semble aujourd’hui clair qu’il n’y aura pas de quatrième opérateur mobile en France. La décision n’est pas officielle, « tout reste ouvert », plaide-t-on du côté du gouvernement, mais différentes sources le confirment : le gouvernement entend désormais trouver d’autres moyens pour stimuler la concurrence dans le secteur.

La perspective d’une nouvelle mise aux enchères de la licence, même par blocs de fréquences comme cela avait été évoqué, semble s’éloigner de plus en plus malgré la pression des associations de consommateurs et des acteurs alternatifs comme Iliad. C’est cette tendance qui semble s’être dégagée lors d’une réunion inter-ministérielle ce mercredi.

Pour autant, le problème reste en l’état : le marché du mobile en France reste verrouillé, Orange et SFR se partagent presque 80% du marché… Alors comment stimuler la concurrence sans 4e acteur ?

Eric Besson, le nouveau secrétaire d’Etat aux nouvelles technologies propose un plan en plusieurs étapes. A moyen terme, il mise sur la libéralisation des fréquences analogiques de la télévision en 2011 et sur l’émergence de la 4G également en 2011 (voeu pieu ?) pour rabattre les cartes du marché.

En attendant, le gouvernement entend donner plus d’oxygène aux MVNO afin qu’ils pèsent plus sur le marché. Il s’agirait de leur permettre d’obtenir des tarifs de gros plus attractifs afin d’être moins dépendants de leurs opérateurs hôtes. L’Arcep, le régulateur des télécoms et le Conseil de la concurrence pourrait avoir leur mot à dire.

Reste qu’il y a du boulot. Les MVNO ne pèsent que 4,8% du marché, ils perdent quasiment tous de l’argent et peinent à s’imposer. Certains comme Ten ou Debitel ont même été vendus. Il faudra véritablement libérer leurs conditions d’exploitation afin d’entraîner une baisse généralisée des tarifs.

Selon d’autres sources, le gouvernement pourrait bien maintenir les enchères pour les fréquences 3G, les MVNO pourraient obtenir des conditions particulières et d’autres acteurs comme Free qui souhaite être opérateur mobile, pourraient soumissionner.