Musique mobile : Orange et SFR misent sur l’illimité

Les deux opérateurs misent également sur la convergence. Les morceaux pourront être téléchargés vers les PC mais les DRM font leur retour

L’illimité. C’est, semble-t-il, le pari tenté par les deux opérateurs de téléphonie mobile. Orange a opté pour une offre massive dès le lancement. Fort de ses accords avec Universal, Warner et deux labels indépendants, la filiale de France Télécom est en mesure d’étaler un catalogue d’un million de titres.

Les morceaux, obtenus par téléchargements définitifs peuvent être copiés indistinctement sur PC ou baladeur numériques. Le tout pour 12 euros mensuels. Le téléchargment devrait être toutefois être limité à 500 titres par mois. Encore une fois, l’illimité est limité. Côté DRM, les morceaux intègrent bien un verrou Microsoft qui interdit certains transferts (comme sur un CD). Dommage, ces satanées protections commencent pourtant à disparaître des plates-formes sur Internet. Quand on paye 12 euros par mois, on espère l’interopérabilité totale…

De son côté, SFR n’est pas en reste. L’opérateur qui revendique la première place pour la musique mobile mise également sur l’illimité en proposant une offre proche de celle son concurrent (Pass Music Live) destinée aux abonnés 3G. L’offre d’SFR, fondée sur un répertoire de 500.000 morceaux apparaît légèrement inférieure à celle d’Orange pour un tarif similaire. Néanmoins, SFR joue sur des contenus exclusifs et liés aux évènements musicaux.

Les souscripteurs peuvent bénéficier de réduction de 10% pour leur place de concert. Une série de concours et de jeux permettent aux plus chanceux de bénéficier de rencontres avec des artistes.

Là encore, des DRM Windows empêchent certains transferts des morceaux acquis…

SFR, tout comme Orange, veulent « décloisonner » leurs services. Les morceaux acquis peuvent être librement copiés sur baladeurs numériques ou sur un ordinateur. Les deux opérateurs misent donc sur la convergence de leurs contenus et sur le fameux multi-screen : PC, mobile. Mais les DRM brident fortement cette liberté puisque de nombreux supports sont exclus de ces transferts, en premier lieu les iPod d’Apple…

Bouygues Télécom n’a pour le moment déployé aucune offre concurrente. De son côté, le fabricant Nokia, propose déjà sur son portail OVI (Nokia Music Store) pas moins de 2,5 millions de titres.