Nouvelles coupes claires chez AT&T

L’opérateur américain va supprimer 4.600 emplois

Le leader américain des télécoms poursuit sa restructuration. Après l’acquisition de BellSouth en 2006, le groupe avait dit vouloir supprimer 10.000 emplois en trois ans pour éliminer les doublons. En plus de ce plan social, l’opérateur annonce aujourd’hui la suppression de 4.600 emplois supplémentaires, soit 1,5% de ses effectifs.

Objectif : se concentrer davantage sur ses activités qui affichent les meilleures croissances. Il s’agit surtout d’alléger ses frais de structure, qui ont gonflé au cours des années au fil des acquisitions d’opérateurs régionaux dans un contexte de ralentissement de son activité historique, la téléphonie fixe.

L’entreprise de San Antonio a précisé que la majorité des suppressions d’emploi se feraient parmi les cadres, particulièrement dans la téléphonie fixe, incluant les services téléphoniques locaux et les services aux grands clients corporatifs.

« Cette initiative entre dans le cadre de la transformation du groupe, passé d’une collection de compagnies régionales à un AT&T focalisé sur le consommateur », a expliqué le groupe dans son avis à la Securities and Exchange Commission (SEC).

Pour autant, AT&T affirme que malgré ces suppressions de poste, le nombre total de salariés restera le même : « en engageant du personnel additionnel pour appuyer des secteurs en croissance comme le sans-fil et la télévision », a déclaré le porte-parole Michael Coe. Le groupe compte actuellement 309.500 employés.

Ces suppressions d’emplois se traduiront dans les comptes du premier trimestre de l’entreprise par une charge exceptionnelle de 374 millions de dollars.

Rappelons que l’opérateur a dépensé environ 6 milliards de dollars pour acheter des dizaines de licences régionales mises aux enchères, dont 884 millions pour New York/Newark et 365 millions pour Philadelphie. Mais son grand concurrent Verizon n’est pas en reste : avec 9,6 milliards de dollars, le numéro deux du marché américain remporte le disputé bloc C de fréquences qui couvre tout le territoire américain mais aussi plus de 100 blocs de fréquences régionales.