Open Source : 7 chiffres sur les marchés français et européen

Dans le cadre du salon Open Source Experience, une étude réalisée par Markess révèle que la France domine le domaine en Europe avec presque 6 milliards d’euros de revenus en 2022 et 60 000 emplois directs.

Le CNLL, Numeum et Systematic Paris-Region ont livré les résultats d’une étude Markess sur l’open source en France et en Europe.

Ces résultats ont été dévoilés mardi 8 novembre lors du salon Open Source Experience qui se tient au Palais des Congrès de Paris.

Quelles sont les principales tendances à retenir de l’enquête ?

8,7 Md€ et 90 200 ETP à horizon 2027

1. En France, le marché du logiciel libre et open source pèse 5,9 milliards € et représente plus de 60 000 emplois directs en 2022.

2. Le secteur devrait croître en moyenne de 7,8% par an d’ici 2027 pour atteindre 8,7 Md€.

3. Le chiffre d’affaires de la filière open source en France continuerait ainsi de croître plus vite que celui du marché global des logiciels et services numériques (+6,3% par an en moyenne) sur la période étudiée.

4. Le logiciel en tant que service (SaaS) serait le segment de marché le plus étendu à horizon 2027, devant les logiciels d’infrastructure et applicatifs sur site (on-premise).

5. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont les principaux marchés open source en Europe.

6. Au niveau national, le nombre d’emplois équivalents temps plein (ETP) augmenterait de 26 400 d’ici 2027, passant de 63 800 à 90 200 ETP qui développent et intègrent des solutions open source.

7. Développeurs, devops, marketeurs, architectes et consultants métier constituent le top 5 des profils les plus recherchés par l’écosystème open source. Aussi, l’IoT, les API et les conteneurs forment le top 3 des domaines de compétences les plus prisées.

Pour les promoteurs de l’étude Markess, une « véritable » politique industrielle doit être définie et déployée, en France et en Europe, pour bénéficier à plein de la contribution du logiciel libre et des innovations induites.

Stéfane Fermigier, co-président du CNLL, l’Union des entreprises du logiciel libre et du numérique ouvert, s’en explique.

« Parmi les mesures que nous attendons : une politique d’achat volontariste de la part du secteur public ; des financements dédiés qui tiennent compte des modèles économiques spécifiques au logiciel libre ; des mesures pro-concurrentielles qui limitent la capacité des acteurs en position dominante à verrouiller le marché au détriment des PME ; des exigences renforcées autour des standards ouverts ; une politique de formation dédiée », déclare-t-il.

(crédit photo : on visualhunt / CC BY-SA)