OpenAI ouvre un bureau à Dublin

OpenAI GPT-4

Après un bureau Londres ouvert en juin dernier, OpenAI poursuit son implantation au Royaume-Uni en s’installant à Dublin, en Irlande.

« L’Irlande associe une main-d’œuvre talentueuse à un soutien à l’innovation et à une croissance responsable des entreprises. Nous sommes ravis de ce partenariat alors que nous nous développons en Europe. » Ce cri du coeur pour le pays du trèfle est signé Sam Altam, le CEO d’Open AI, pour expliquer le choix de Dublin pour ouvrir son deuxième bureau au Royaume-Uni.

Le premier l’avait été à Londres en juin dernier.

Dans un message posté sur le site d’OpenAI,  le dirigeant  d’IDA Ireland, l’agence gouvernementale chargée des investissements extérieurs, s’est réjoui du choix de son pays par un leader du secteur technologique. « IDA Irlande salue la décision d’OpenAI d’établir une présence européenne à Dublin. L’Irlande est une plaque tournante reconnue pour les activités administratives, réglementaires et d’innovation des plus grandes entreprises numériques mondiales. L’investissement d’OpenAI confirme cela et soutient l’accent mis par l’Irlande sur la création d’un écosystème d’IA florissant ».

Pour son lancement le nouveau bureau propose déjà neuf postes, essentiellement pour des fonctions support, sur son espace de recrutement qui en liste 90.

OpenAI à Dublin : pas de motivation fiscale

Interrogé par Reuters, Jason Kwon, le directeur de la stratégie d’OpenAI, affirme que d’autres postes seront proposés ultérieurement et que Dublin ne sera pas le siège social européen.

Ce choix ne serait pas plus dicté par une stratégie d'optimisation fiscale...puisque OpenAI n'est pas rentable, selon Jason Kwon.

« OpenAI est l’une des nombreuses entreprises technologiques américaines à s’implanter à Dublin. En plus d'avoir accès à un vivier de talents déjà familiers avec la culture d'entreprises comme Meta et Google, l'Irlande est un bon endroit pour interagir avec l'Europe du point de vue de la réglementation et du développement commercial » a déclaré Kwon.

En mai dernier, Sam Altman avait menacé de ne pas se développer en Europe si le cadre réglementaire s'avérait trop contraignant, une allusion à l’AI Act , le texte en devenir qui doit fixer les règles d'utilisation au sein de l'UE : « Nous allons essayer de nous y conformer. Toutefois, si nous ne le pouvons pas, nous cesserons d’opérer en Europe ». Et d'ajouter que « le projet d’AI Act de l’UE est une sur-réglementation, mais nous avons entendu dire qu’il allait être revu ». 

De quoi s'attirer une réponse de Thierry Breton . « Il ne sert à rien de tenter de faire du chantage, en prétendant qu’en élaborant un cadre clair, l’Europe retarde le déploiement de l’IA générative », avait  déclaré le commissaire européen au marché intérieur dans un tweet.