Prix des SMS: l’UFC relance la polémique et appelle au boycott

Pour l’association de consommateurs, rien n’a été fait et les messages courts (hors forfait) sont toujours vendus « au prix du caviar »

L’UFC Que Choisir voit rouge. L’association de consommateurs constate que ses demandes de baisse du prix unitaire des SMS (hors forfait) n’ont pas été entendues. Des demandes formulées en novembre dernier et relayées par le Premier ministre en personne.

Depuis, les opérateurs ont fait quelques efforts en lançant de nouveaux forfaits SMS faisant un peu tomber son prix moyen. Mais pour le SMS unitaire, rien n’a bougé, il est toujours facturé en moyenne 0,13 euro. Un tarif jugé exorbitant par l’association qui estime que les opérateurs génèrent des marges de 80%. Avec 11 milliards de SMS échangés en France, les opérateurs ont généré un chiffre d’affaire de 1,4 milliard d’euros dont 1,1 milliard d’euros de marge, explique l’UFC. Les opérateurs contestent évidemment ces chiffres mais l’UFC persiste et signe. Aujourd’hui elle revient à la charge en demandant une fois de plus de ramener le prix unitaire de ces massages courts à 0,05 euro. Ce qui laisserait une marge confortable de 47% aux opérateurs note l’association. Elle reproche en outre aux opérateurs d’être « organisés en véritable cartel, refusant d’abandonner leur politique d’entente et donc de baisser le prix du SMS à son niveau normal de 4 ou 5 centimes à l’unité ». Et d’ajouter: « Le temps de l’expertise et de l’attente est maintenant révolu. Face à l’attitude des opérateurs et à l’inaction de l’Autorité de Régulation des Télécommunications (ART), les consommateurs vont se mobiliser et agir pour obtenir un prix plus juste ». Une mobilisation qui passe par un appel au boycott. L’UFC Que Choisir appelle les utilisateurs de mobiles à n’envoyer aucun SMS le 9 mai prochain. Il s’agit donc de marquer les esprits, et surtout celui des opérateurs. Car en cas de succès de l’opération, ce sont plusieurs millions d’euros que les opérateurs risquent de voir disparaître.