Services, mobiles: Siemens fait le ménage

Le nouveau patron du conglomérat allemand a décidé d’agir vite et fort

Klaus Kleinfeld, tout nouveau président de Siemens, ne perd pas de temps. Formé à l’école américaine, le patron du conglomérat a décidé de s’occuper des branches malades du géant allemand. Et les choses semblent se précipiter.

Siemens Mobile Véritable gouffre financier pour le groupe (143 millions d’euros de perte), l’activité mobile est sur la sellette depuis plusieurs mois. Quatrième vendeur mondial, Siemens est néanmoins un des seuls constructeurs dont la part de marché se replie en 2004. Aujourd’hui, une alliance ou une cession pure et simple est clairement envisagée. « Il est très clair que nous devons trouver une solution », souligne Klaus Kleinfeld. Les fabricants asiatiques, sauf Samsung qui s’est déclaré contre, sont sur les rangs. Services informatiques La filiale SBS était la seule division du groupe dans le rouge au premier trimestre de l’exercice 2004/05 entamé en octobre, avec une perte d’exploitation de 25 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 1,256 milliard d’euros. Elle emploie en tout 36.000 personnes dont 16.000 en Allemagne et, afin d’améliorer ces performances, pourrait se marier avec le japonais Fujitsu. Les deux entreprises sont déjà associées dans les ordinateurs portables. Par ailleurs, après 275 suppressions d’emplois décidées en 2004, le groupe confirme 950 suppressions de postes cette année. Enfin, dans cette branche des services informatiques, Siemens annonce la cession de Sinitec a la société allemande A-und-O, spécialisée dans la maintenance et la réparation d’infrastructures informatiques et de télécommunications. Sinitec, qui emploie 1.100 personnes, est un prestataire de services pour les systèmes informatiques actif uniquement en Allemagne. Les modalités de l’accord n’ont pas été dévoilées.