Supercalculateurs : avec Aurora, Intel et Cray au sommet en 2021 ?

Intel, en partenariat avec Cray, doit fournir le premier supercalculateur Exascale des États-Unis – Aurora – au laboratoire national américain d’Argonne.

Le fondeur Intel, en partenariat avec Cray, a été sélectionné pour fournir au Département américain de l’Énergie (DOE) le premier supercalculateur de classe Exascale des États-Unis.

Le système nommé Aurora doit être livré en 2021 au laboratoire national d’Argonne (Illinois), un des centres de recherche scientifique du DOE, a indiqué Intel dans un billet de blog. Doté d’une puissance de calcul dépassant l’exaflop (10 puissance 18 Floating point operations per second), Aurora pourra donc réaliser l’équivalent d’un quintillion d’opérations en virgule flottante par seconde, selon ses promoteurs, Intel en tête.

À titre de comparaison, Summit, le supercalculateur le plus puissant en service à ce jour, livré par IBM au laboratoire national d’Oak Ridge (Tennessee) du DOE, tourne à 200 pétaflops en pic de performance (200 x 10 puissance 15).

Devancer la Chine

Aurora sera composé de plus de 200 armoires utilisant l’architecture Shasta et l’interconnexion Slingshot de Cray. Un ensemble optimisé pour les technologies Intel. Parmi lesquelles une prochaine génération de processeurs Intel Xeon Scalable, la mémoire persistante Intel Optane DC, des GPU Xe et l’interface One API du fondeur.

Il s’agit de renforcer les capacités de calcul haute performance (HPC) du laboratoire et de soutenir les projets d’intelligence artificielle (IA) de ses chercheurs. « Aurora et la prochaine génération de superordinateurs Exascale appliqueront les technologies HPC et IA à des domaines tels que la recherche sur le cancer, la modélisation du climat et les traitements médicaux de vétérans », a déclaré le sécrétaire d’État à l’Énergie Rick Perry.

Pour Intel et son écosystème, c’est un contrat d’une valeur supérieure à 500 millions de dollars. Plus de 100 millions de dollars revenant au fabricant de supercalculateurs Cray.

Les États-Unis ambitionnent ainsi de conforter leur première place retrouvée en 2018 au classement des superordinateurs les plus puissants de la planète. Mais la Chine pourrait jouer les trouble-fêtes. L’Europe s’active. La France, de son côté, a 18 supercalculateurs dans le Top500, dont le Tera-1000-2 livré au Commissariat à l’énergie atomique par Bull (Atos). Le groupe français d’ingénierie travaille aussi avec le DOE américain…

(crédit photo © Argonne National Laboratory)