Timide croissance pour le mobile français en 2002

Les années fastes sont terminées. Le marché français progresse lentement et espère un nouveau souffle grâce aux combinés multimédias.

Le marché français de la téléphonie mobile est arrivé à maturité. Selon les derniers chiffres de l’ART (Autorité de régulation des télécoms), notre pays comptait au 31 décembre dernier 38.585.300 abonnés contre 36.997.400, un an plus tôt. La progression n’aura ainsi été que de 4,3%. Entre 2000 et 2001, plus de 7 millions d’abonnés avaient été recrutés.

Ces chiffres doivent être manipulés avec soin. SFR estime ainsi qu’il y a confusion car Bouygues a nettoyé sa base de clients inactifs, soit 117.000 personnes. Cet essouflement n’est pas une surprise. Mais la France s’en tire mieux que ses petits camarades européensz puisqu’elle semble être la seule à offrir une marge de progression. Même faible. Orange en tête, Bouygues en baissse Niveau opérateurs, pas de révolution. Orange (France Telecom) occupe toujours la première place avec une part de marché de 49,8% (+1,6) devant SFR (35,1% contre 33,9%) et Bouygues. Ce dernier est d’ailleurs le seul à voir sa part baisser: 15,1% contre 17,9%, un an plus tôt. L’opérateur explique cette contre-performance par la différence entre les nouveaux clients forfaits et le nettoyage des clients non actifs. La page 2002 est donc bel et bien tournée et les opérateurs regardent 2003 avec optimisme. Les nouveaux services multimédias GPRS et les nouveaux combinés semblent séduire le public (voir notre article dans « à lire sur le même thème »). SFR a ainsi écoulé 260.000 terminaux multimédias depuis la fin octobre. Pour Pierre Bardon, directeur général de SFR, « le marché français reste dynamique et progressera d’au moins 10% en termes de clients en 2003 ».