Usages IT: convergence et personnalisation

La troisième étude de l’Idate sur les comportements du public en matière de
services TIC met en exergue de nouveaux usages

L’attrait des technologies de l’information auprès du grand public ne se dément pas. Selon la dernière édition de l’étude ‘Use-IT » de l’Idate, les Français continuent et continueront à dépenser pour s’équiper et utiliser de nouveaux services multimédias.

L’étude montre ainsi que le budget actuel des foyers pour les services TIC, qui englobent les services mobiles, fixes, internet, la musique, la vidéo et les jeux passera de 112 euros TTC par mois en 2006 à 123 euros par mois en 2010. Une progression de 2,2% par an malgré une baisse continue des prix.

Par ailleurs, ces technologies sont adoptées par plus de catégories socio-professionnelles. Selon l’Idate, 68% des artisans commerçants utilisent en 2006 Internet à domicile contre 42% en 2005. Chez les ouvriers, le taux a bondi en un an de 32% à 63%.

Selon l’Idate, les mobiles pèsent pour près de la moitié du budget familial. Les foyers investiront plus dans la télévision, internet et la VoIP, tandis que les dépenses affectées à la téléphonie fixe et à la musique vont baisser. Il faut bien arbitrer…

L’usage de ces technologies est de plus en plus personnel. Ce n’est pas un scoop. Le Web communautaire, la personnalisation des contenus, les phénomènes de tribus sont aujourd’hui au coeur de la consommation des TIC. Cette tendance est favorisée selon l’étude par la multiplication des écrans dans les foyers. Un adolescent sur deux dispose d’une TV dans sa chambre. Au total, selon l’Idate, un foyer compte aujourd’hui 4,4 écrans.

Cette multiplication des services a pour conséquence directe un phénomène d’arbitrage entre les médias. Et l’essor du Web et du mobile plombe d’abord et surtout la télévision. Selon l’étude, la consommation de TV chez les 15-34 ans est régulièrement en baisse même si cet usage reste le plus important.

Enfin, l’Idate a voulu faire le point sur le phénomène du téléchargement illégal. 8 millions d’internautes utilisent quotidiennement le P2P contre 7 millions en 2004, soit un internaute sur quatre.

75% de ces adeptes affirment que le téléchargement leur permet d’accéder à la musique quand ils le souhaitent. L’idate souligne que cette pratique met en exergue les besoins en services dématérialisés. Surtout, l’institut d’études estime que le téléchargement n’a pas d’impact direct sur les ventes de disques.