Gmail bloqué en Chine

Selon Google, les autorités chinoises restreignent l’accès à son service de messagerie en ligne Gmail aux utilisateurs locaux. Pour interdire toute velléité d’ambition de révolution propagée depuis le Moyen Orient.

Apaisées un temps (en apparence) après la crise provoquée par les attaques chinoises du système d’information de Google en 2010, les relations entre l’entreprise de Mountain View et l’Empire du Milieu vont-elles de nouveau se gripper? Google vient en effet d’affirmer que le gouvernement chinois interférait sur son service de courriels Gmail, rapporte l’Associated Press. Conséquences, les utilisateurs auraient du mal à accéder au service de messagerie en ligne de Google.

Selon la firme américaine, les difficultés d’accès à Gmail remontent à fin janvier 2011. Et assure qu’elles ne sont pas liées à des problèmes techniques qui affecteraient le service (au pire, celui-ci aurait tendance à perdre les données des utilisateurs mais pas à restreindre l’accès). La capacité à pouvoir envoyer des e-mails ou utiliser la messagerie instantanée intégrée au webmail s’ajoutent à la difficulté d’accéder au service pour nombre d’internautes chinois.

Ces nouvelles barrières dressées contre le service de communication ne sont probablement pas étrangères aux événements qui secouent le Moyen-Orient symbolisé par « la révolution du jasmin ». Une révolution que les instances chinoises n’ont certainement pas envie de voir s’étendre sur leurs terres. Des appels anonymes à rejoindre ce mouvement avait provoqué une violente réaction des autorités locales qui ont intensifié la censure en ligne et déployé d’importantes forces de police contre les sites « dissidents ».

Gmail figure parmi les services particulièrement surveillés en Chine du fait qu’il est notamment utilisé par des militants de la cause tibétaine et des droits de l’Homme. Selon Google, la sophistication du système de blocage ne laisse aucun doute quant à l’origine des nuisances de fonctionnement du service de messagerie. Gmail rejoindra-t-il les sites YouTube, Facebook et Twitter aujourd’hui toujours interdit de territoire?