Apple affronte pour la troisième fois les Beatles

Apple va passer une nouvelle fois cette semaine devant les juges britanniques, poursuivi par Apple Records pour la distribution de musique sur iTunes

Décidément, lorsqu’il y a 30 ans Steve Jobs et Steve Wozniak ont choisi le nom Apple pour la société de création d’ordinateurs individuels qu’ils venaient de créer, en référence à leur admiration pour les Beatles, ils n’imaginaient probablement pas que ce choix leur crée tant de désagréments.

Il faut rappeler qu’à l’époque les Beatles, idoles mondiales de la jeunesse, avaient créé le label Apple Records pour presser et distribuer leurs albums et chansons. D’où le nom ‘Apple‘ choisi par les deux compères. Mais ce choix n’est pas du goût des Beatles. 15 ans après, ils poursuivent Apple pour usage du nom ‘Apple‘, et obtiennent un dédommagement de 80.000 dollars, et surtout un agrément du fabricant d’ordinateurs qui s’est engagé à ne pas se lancer dans le business de la musique. 8 ans après, rebelote ! Apple Records poursuit Apple Computers sur la base des capacités du Macintosh à enregistrer et mixer des fichiers de musique. Nouvelle condamnation, Apple va verser 25 millions de dollars, et nouvel accord, la firme s’est engagée à ne pas distribuer de compact disc (CD) ni d’autre support de musique enregistrée. Mais depuis Apple a lancé iTunes, son service de téléchargement payant de musique en ligne, et iPod, son baladeur numérique, tous deux occupant environ 80 % de part de leur marché réciproque. Les gestionnaires des droits des Beatles considèrent qu’Apple Computer ne respecte pas ses engagements. Ils ont déposé une plainte qui sera traitée par la justice britannique cette semaine. Avec un horizon plutôt sombre pour Apple, entre une injonction à cesser ses activités de distribution de musique et une compensation calculée sur la base des ventes en ligne du groupe depuis la création d’iTunes. Les juges vont devoir se prononcer sur une unique question : le téléchargement de musique est-il assimilable à un support de musique entrant dans le cadre de l’agrément ? Après la loi française pour la protection des droits d’auteurs, c’est en quelques jours la deuxième épreuve qu’Apple doit affronter en Europe.