Télégrammes : Apple censure en Chine, Qlik rachète Idevio, Le chatbot docteur arrive, Le FBI se repose sur Crowdstrike

La grippe aviaire terrasse les canards et la grippe perdure en France. Sans virus, il est temps de lire les télégrammes du soir.

Le New York Times censuré sur l’App Store chinois. Apple a pris l’initiative de supprimer l’application du New York Times de l’App Store chinois. La firme de Cupertino l’a elle-même confirmé au quotidien américain. Une initiative évidemment prise le 23 décembre dernier sous la pression des autorités locales. L’application, et surtout son contenu fourni en anglais et en chinois, viole les règles de régulation du pays. « Dès que la situation changera, l’App Store proposera de nouveau le téléchargement de l’application New York Times en Chine », a promis un porte-parole de Cupertino au média. Sans préciser si les règles sont susceptibles de changer du côté chinois ou dans le contenu apporté par le NYT. Le site du quotidien est lui bloqué par le Pékin depuis 2012 suite à une série d’article sur la fortune amassée par la famille du premier ministre de l’époque Wen Jiabao. Le NYT n’a pas réussi à obtenir d’explication auprès du gouvernement chinois justifiant cette nouvelle censure.

Qlik rachète Idevio. Le spécialiste de la dataviz a annoncé l’acquisition d’Idevio, firme suédoise, qui a développé un système de visualisation des données géo-spatiales. Son logiciel, GeoAnalytics en mode Cloud, est capable de comprendre quelles régions les utilisateurs souhaitent examiner, extraire uniquement les détails qui sont pertinents pour leur travail et vérifier les doublons.  Des algorithmes permettent de traiter ces données réduisant ainsi les ressources de calcul nécessaires. Cette solution va être intégrée aux services de Qlik comme Qlikview et Sense. Elle pourra aussi être vendue comme un add-on souligne un communiqué. Le montant de l’opération n’a pas été dévoilé. L’intégration se fera rapidement, car les deux sociétés étaient déjà partenaires.

Le chatbot docteur arrive. Les services de santé britannique NHS ont noué un partenariat avec une start-up Babylon Health pour développer une application  mobile à destination des assurés. Elle mélange de l’intelligence artificielle et de chatbot. Un essai va être réalisé à partir de fin janvier pendant 6 mois auprès de plus de 1,2 millions d’assurés. L’apps va être capable de réaliser un premier diagnostic à travers un dialogue entre le chatbot et le malade. En fonction des résultats, le patient recevra des conseils pour se soigner. Cette application ne fonctionne pas bien évidemment pour les cas où le pronostic vital est engagé. L’objectif de cette solution est d’éviter les consultations inutiles et l’engorgement des urgences. En fonction des retours, le service évoluera avec la bascule dans une conversation avec un médecin ou la délivrance d’une ordonnance par téléphone.

Hacking du parti démocrate : le FBI s’est contenté des conclusions de Crowdstrike. Selon BuzzFeed, le FBI n’a pas audité les serveurs du Democratic National Committee (DNC) avant de publier son rapport accusant la Russie d’avoir orchestré le piratage des instances du parti démocrate. L’information a été confirmée par un porte-parole du DNC qui assure que, six mois avoir annoncé l’ouverture d’une enquête sur cette affaire, le FBI n’a pas demandé l’accès aux serveurs compromis. Le Bureau semble s’être contenté de réunions avec les officiels du DNC et des conclusions d’une société privée, Crowdstrike, qui la première a attribué le hacking des instances démocrates aux services de renseignement russes. Rappelons que l’administration Obama accuse officiellement le Kremlin d’avoir orchestré une campagne de déstabilisation de la candidate démocrate Hillary Clinton afin de favoriser l’élection de Donald Trump, réputé plus proche des positions de Moscou. De son côté, le président élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, ne fait pas mystère de son scepticisme face aux affirmations des renseignements US impliquant Moscou.