Apple fait volte-face sur les PWA : la lettre et l’esprit du DMA ?

DMA PWA Apple iOS

Pour mettre iOS en conformité avec le DMA, Apple avait décidé d’arrêter la prise en charge des PWA. Il est revenu sur ce choix.

Apple a-t-il pris plus de précautions que nécessaire pour se conformer au DMA (Digital Markets Act) ?

Cette démarche implique, entre autres, une ouverture à des marketplaces tierces, des moteurs de rendu web alternatifs et des solutions de paiement externes. Des changements que l’entreprise avait détaillés en janvier.

Dans un deuxième temps (mi-février), on avait appris que la mise en conformité d’iOS entraînerait la fin de la prise en charge des PWA (applications web progressives). C’est-à-dire la possibilité d’« installer » des sites web sur l’écran d’accueil en les faisant bénéficier de fonctionnalités telles que le fenêtrage individuel, les notifications et le cache local. Raison invoquée : les travaux trop complexes qu’il aurait fallu pour assurer, avec les moteurs web alternatifs, le même niveau de sécurité et de vie privée qu’avec WebKit.

Une mauvaise interprétation du DMA ? Toujours est-il que les PWA continueront finalement à fonctionner dans l’UE. Mais elles reposeront uniquement sur WebKit, peu importe avec quel navigateur on les installe. Cela laisse entendre que le règlement n’impose pas la notion de moteurs alternatifs pour les PWA.

La décision de mettre un terme à leur support avait alerté la Commission européenne. Celle-ci avait demandé des informations à Apple. Et sollicité, en parallèle, les développeurs. Diverses organisations avaient haussé le ton, telle l’Open Web Advocacy.

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