Flexera : gérez les licences de vos applications cloud… ou préparez-vous à voir votre ROI chuter !

Logiciels

Directeur commercial Europe du Sud pour Flexera Software, Christian Hindre revient sur les enjeux associés à la gestion des licences cloud.

Si vous n’utilisez pas le cloud pour livrer vos applications ou services informatiques aujourd’hui, cela ne saurait tarder.

Ces services sont la tendance du moment, et les entreprises de toutes tailles les adoptent pour de nombreuses raisons, notamment afin de profiter instantanément de davantage de puissance de calcul, de stockage, et de services de bases de données sans avoir à configurer leur datacenter ou à investir pour en accroître la capacité.

Cette approche permet ainsi de générer plus rapidement de la valeur ajoutée avec leurs services informatiques. Et pour nombre d’entreprises, il est plus avantageux de ranger leurs services d’infrastructure dans leurs budgets de fonctionnement plutôt que dans leurs dépenses en capital.

Il suffit d’observer quelques données pour se rendre compte de la popularité croissante du cloud. Selon des études récentes, 83 % de l’ensemble des nouveaux achats de logiciels sont basés dans le cloud, et 77 % des organisations ont lancé une initiative leur permettant d’accéder à de la puissance de calcul dans le cloud.

Bientôt, les infrastructures cloud représenteront la majorité des dépenses informatiques… Et ces dépenses liées au cloud vont donc dépasser celles liées aux ressources traditionnelles, une perspective encore impensable il n’y a pas si longtemps.

Mais quels sont les effets de ces tendances sur votre organisation ?

Beaucoup d’entreprises peinent à choisir comment déployer des services informatiques. Elles ont la possibilité d’opter pour l’approche traditionnelle : s’appuyer sur leur datacenter. Dans ce cas, elles doivent investir dans du matériel et des équipements réseaux coûteux.

Ces dépenses étant souvent capitalisées, elles peuvent faire l’objet de taxes et nécessiter de figurer dans leurs bilans financiers. En outre, l’augmentation des services au niveau du datacenter peut nécessiter davantage de travail pour des équipes informatiques déjà à court de temps.

L’autre option consiste à les déployer dans le cloud. Au lieu d’être capitalisées, les dépenses liées au cloud sont souvent comptabilisées comme des dépenses d’exploitation (c’est-à-dire des dépenses peu voire non imposables).

Le dilemme entre déploiement traditionnel ou sur site n’a rien de nouveau, et est comparable à d’autres alternatives auxquelles les entreprises sont confrontées depuis longtemps. Par exemple, depuis toujours, elles doivent choisir entre construire des bureaux ou une usine (et consentir aux dépenses en capital nécessaires), ou louer de l’espace (et s’acquitter de frais de location mensuels).

Entre cloud et datacenter, la décision sera souvent prise en fonction du type de déploiement le plus rentable, qui offre le meilleur ROI. Mais pour effectuer ce calcul, il faut des données pertinentes. Et vu que la plupart des entreprises ont moins d’expérience dans les déploiements cloud que dans l’exploitation de datacenters, comprendre les coûts liés au premier modèle peut être un véritable défi.

Les novices en matière d’infrastructures cloud ne se rendront pas forcément compte de la nécessité de gérer ces ressources.

Que vous ayez migré votre puissance de calcul ou vos applications dans le cloud ne signifie pas que vous n’avez pas besoin de les gérer. Sans des outils et processus efficaces, vous risquez de surpayer vos instances cloud et de payer pour une infrastructure que vous n’utilisez probablement pas.

En outre, assurer la gestion des ressources cloud est un prérequis si vous avez ou comptez déployer des processus de facturation interne ou d’analyse détaillée des coûts afin de ventiler ceux des différents départements en fonction de leur utilisation du cloud.

Que se passe-t-il en l’absence d’une gestion efficace du cloud ?

L’un des aspects importants des services cloud est la simplicité avec laquelle on peut se les procurer et les configurer. Avec beaucoup de fournisseurs de services cloud, il suffit d’une carte de crédit et d’une adresse e-mail pour créer un compte et lancer rapidement une instance.

Cette simplicité est un précieux avantage pour les entités, départements et autres équipes de projets. Les responsables des divisions, équipes de conception et responsables de projets peuvent ainsi acheter une instance cloud correspondant à leurs besoins spécifiques sans passer par le service informatique ou la direction des achats. Cette approche permet d’accélérer les acquisitions et les déploiements, ainsi que de réduire les frais généraux.

Puis, à mesure que leurs besoins augmentent, ces divisions et départements peuvent ajouter des instances cloud et de la capacité supplémentaires en toute simplicité. Ces services cloud (machines virtuelles, stockage, bases de données ou autres) peuvent être acquis sans passer par les processus de budgétisation des dépenses en capital qui auraient été nécessaires lors de l’ajout d’actifs matériels à un datacentre.

Mais que se passe-t-il lorsque trop de divisions, départements et équipes de projets profitent en même temps de l’accessibilité de ces services ?

On se retrouve face à un phénomène baptisé « cloud sprawl », ou la prolifération incontrôlée des instances cloud. L’organisation manque alors de visibilité ou de contrôle sur les achats et l’utilisation de ces services.

Et sans une bonne visibilité sur les coûts et l’utilisation des services cloud de l’ensemble de l’entreprise, cette prolifération peut rapidement engendrer un gaspillage de ressources et d’argent, un manque de visibilité sur le coût de chaque abonnement, ou encore un gros risque vis-à-vis de la conformité des licences !

Mais surtout, l’une des principales problématiques liées à une mauvaise gestion des ressources cloud est l’incapacité à calculer leur ROI ou à prendre des décisions importantes en matière de déploiement (sur site ou dans le cloud). Les entreprises doivent donc tenir compte de l’ensemble du cycle de vie du cloud, de l’acquisition à l’utilisation supervisée en passant par la gestion des abonnements.

En résumé, si vous n’utilisez pas encore le cloud aujourd’hui, votre heure viendra. Ces infrastructures peuvent vous offrir des nombreux avantages et des gains d’efficacité opérationnelle. Mais vous devrez gérer vos instances cloud. Dans le cas contraire, vos dépenses pourraient devenir incontrôlables, vous serez exposés à des risques de conformité de vos licences, et vous serez dans l’incapacité de calculer votre retour sur investissement.

Crédit photo : NEC Corporation of America via Visual Hunt / CC BY



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