Bitcoin : le fonds des frères Winklevoss encore rejeté par la SEC

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La création d’un fonds indiciel coté à l’initiative des frères Winklevoss, investisseurs du bitcoin, n’obtient toujours pas le feu vert du régulateur boursier américain (SEC). Mais celui-ci ne ferme pas la porte à d’autres projets associant ETF et crypto-monnaies.

La SEC (Securities and Exchange Commission) a encore refusé par trois votes contre un, la semaine passée, une demande de création d’un fonds indiciel coté (ETF, Exchange-Traded Fund) basé sur le bitcoin. Ce projet est porté par les jumeaux Tyler et Cameron Winklevoss. Mais il reste trop exposé aux risques de fraude et de manipulation des cours, selon la SEC.

Investisseurs et entrepreneurs, les frères Winklevoss ont fondé la plateforme d’échange de crypto-monnaies Gemini. Ils se sont un temps opposés à Marck Zuckerberg lors de la création de Facebook en 2004. Ils sont devenus, la décennie suivante, les premiers milliardaires du bitcoin. Depuis, ils cherchent à créer un ETF, un panier de valeurs se négociant en bourse, dont les actifs sous-jacents seraient des bitcoins.

Une première demande a été rejetée par la SEC en mars 2017. Le nouveau refus prononcé par le régulateur le 26 juillet 2018 est un revers pour les partisans de la monnaie virtuelle, relève la MIT Technoloy Review. Car un ETF bitcoin réglementé permettrait d’attirer davantage d’investisseurs institutionnels et de renforcer la légitimité de ce marché.

Risques de fraude

Dans sa décision (PDF), la SEC déplore le manque de données disponibles pour étudier le marché bitcoin actuel. Par ailleurs, elle observe qu’une grande partie des échanges sont non réglementés et passent par d’autres pays que les États-Unis.

En conséquence, elle juge que le projet Winklevoss n’a pas suffisamment démontré ses capacités de résistance aux actes potentiels de fraude et aux manipulations.

Malgré tout, la SEC ne ferme pas la porte à d’autres projets de fonds indiciels cotés basés sur des crypto-monnaies. Elle en examine au moins 5 actuellement, selon Reuters.

La décision de l’autorité américaine de régulation des marchés financiers intervient au moment où la France cherche à créer un environnement sécurisé, propice au développement de la blockchain et des crypto-monnaies (rapport Landau).

(crédit photo © Nina-Lisa-Shutterstock)