Treize ans après, fin de parcours pour Women Who Code

Women Who Code

Après avoir essaimé dans 145 pays, la communauté de femmes de la tech Women Who Code cesse ses activités.

Une communauté de femmes de la tech fondée au début des années 2010 avec le mot code dedans ? On pourrait citer Girls Who Code et Ladies of Code. Ou encore Women Who Code.

De cette dernière, il faut toutefois désormais parler au passé. Elle a effectivement cessé ses activités. Soudainement, il y a quelques jours. Motif avancé : des « facteurs qui ont nettement impacté [ses] sources de financement ».

Women Who Code était né en 2011 à l’initiative d’ingénieurs basés à San Francisco. Deux ans plus tard, le mouvement s’était structuré en organisation à but non lucratif. Au dernier pointage, il revendiquait une communauté de quelque 360 000 membres*, à l’échelle de 145 pays.
Ses comptes X et LinkedIn ont respectivement 332 000 et 166 000 abonnés ; ses pages Facebook et Instagram, 56 000 et 68 000 followers. C’est plus que Ladies of Code, mais moins que Girls Who Code (427k sur X, 289k sur Facebook, 241k sur Instagram, 138k sur LinkedIn).

Un Meetup Women Who Code en France

Officiellement, le réseau de Women Who Code s’étend dans 80 villes, mais pas en France. Il existe néanmoins un Meetup affilié, avec quelques centaines de membres. Il avait émergé en 2015 avec une hack night à Paris, chez OpenClassrooms. Son dernier événement, organisé fin mars, fut un live LinkedIn avec, entre autres, les CTO de Shutterstock (Sejal Amin) et de la Global Cyber Alliance (Leslie Daigle). Une représentante d’Oracle (Jenny Lam, SVP UX design) était également présente.

Oracle fait partie des partenaires « historiques » de Women Who Code, aux côtés notamment de Microsoft, VMware, Boeing et SpaceX. Il était annoncé parmi les sponsors** de l’événement WWCode CONNECT 2024, censé se tenir le 16 mai… mais qui n’aura finalement pas lieu.

Outre le sponsoring et les donations, Women Who Code tirait des ressources financières de son job board. Le fonds d’investissement Capital One lui avait accordé une subvention, comme la fondation Algorand.

* Dont la moitié d’ingés, 8 % de dirigeants, 7 % de managers, 5 % de data scients, 4 % de designers et 26 % d’autres professions/occupations (architectes, consultants, étudiants…).

** Accenture, BCG, Criteo, Deloitte, IBM, MuleSoft et Shopify ont fait partie des sponsors des éditions précédentes.

Illustration © monsitj – Adobe Stock