CES 2018: La Poste étoffe son offre dans la santé numérique

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Le potentiel du marché de la santé connectée attire La Poste, qui dévoile une nouvelle app pour les patients sous forme de carnet numérique de soins.

Le groupe La Poste poursuit sa diversification dans les services numériques en abordant le secteur de la santé, l’exploitation des données associées et l’Internet des objets (IoT).

Sous un angle grand public et professionnel, c’est la grande nouveauté exposée dans le cadre du CES 2018 de Las Vegas.

A travers une application gratuite disponible sur l’Apple App Store et Google Play, La Poste eSanté se présente comme un carnet de santé numérique.

Exploitée de manière agnostique, elle a vocation à fédérer les données données de santé des patients et à collecter les données issues des objets connectés de santé détenus par les particuliers (thermomètre, pèse-personne…) ou fournis par les établissements hospitaliers (spiromètre, tensiomètre…).

La Poste présente cette nouvelle application comme un « complément interactif » à l’offre Digiposte +, du nom d’un coffre-fort numérique doublé d’un assistant personnel.

Cette plateforme permet de stocker, d’archiver et de partager des informations et documents administratifs importants. Y compris ceux liés à la santé des utilisateurs.

Ce potentiel est exploité à travers Docapost, une filiale du groupe spécialisé dans la dématérialisation des documents disposant des homologations nécessaires de données de santé en France.

A travers l’app La Poste eSanté, le groupe postal insiste sur la dimension de la sécurité et de la confidentialité. Libre au patient de partager ou les données avec les professionnels de santé au nom d’un suivi post-opératoire ou d’une maladie chronique (diabète, insuffisance pulmonaire ou cardiaque, etc.). « Sous réserve des autorisations CNIL en cours d’obtention », précise le groupe.

Actuellement, des tests cliniques ont été enclenchés avec divers instituts de santé ou établissements hospitaliers comme l’IRCAD et l’IHU de Strasbourg, l’Institut Hartmann et l’hôpital Bichat à Paris, ainsi que l’Institut Giptis sur les maladies rares à Marseille.

La Poste veut confirmer son rôle de tiers de confiance dans le secteur de la santé, en créant un « véritable écosystème de santé numérique ».

Dans le cadre du CES, elle accueille de start-up orientée santé comme SIL-Lab (prélèvement connecté en biologie médicale), Apitrack (géolocalisation), Diabeloop (projet de pancréas artificiel) et Medicus(data visualisation des résultats de bilans sanguins).

En complément, le groupe enrichit son offre en procédant à de la croissance externe dans ce domaine : BioLogistic en 2016 (via Chronopost, solution de transports pour les acteurs de la santé) en 2016 et Asten Santé en 2017 (prestation santé à domicile).