Cloud : Atos toujours plus proche d’AWS

Le cloud AWS peut-il sauver l’activité Infogérance d’Atos ? L’ESN prend le pari en signant un contrat qui renforce sa relation commerciale avec la filiale cloud d’Amazon.

Atos mise beaucoup sur AWS pour maintenir à flot son activité d’infogérance. Si officiellement ses relations avec Microsoft Azure et Google Cloud restent actives, l’ESN va significativement renforcer sa ligne de business avec le leader mondial du cloud public. 

« Cet accord pluriannuel et inédit dans le secteur renforce la relation stratégique entre les deux leaders, Atos choisissant AWS comme fournisseur privilégié de cloud d’entreprise et AWS nommant Atos partenaire stratégique pour l’externalisation informatique et la transformation des datacenters. » indique un communiqué commun.

Concrètement, cela signifie que l’activité  » Infogérance »  de l’ESN va fortement être imprégnée des services AWS.  D’abord auprès de ses clients :  » Atos consultera de manière proactive plus de 800 clients de services d’infrastructures managées à travers le monde afin de proposer un nouveau portefeuille de services managés de cloud hybride, avec la possibilité de déplacer certains flux d’activité vers AWS ».  Ensuite auprès de ses collaborateurs ( 3000 selon les Echos) avec un plan de certification AWS qui devrait atteindre 20 000 unités en trois ans.

Aucune estimation financière de la portée de l’accord n’est communiquée.

Atos mise sur AWS pour relancer son activité Infogérance

Pour Atos, l’accord s’inscrit dans un plan de transformation de sa gouvernance annoncé en septembre dernier et consistant à scinder ses activités.  D’une part Evidian, qui regrouperait les activités en croissance (mégadonnées, cybersécurité et cloud) ; d’autre part, Tech Foundations, qui piloterait les activités historiques d’infogérance en difficulté en raison de leur concurrence avec les acteurs du Cloud. La finalisation de ce plan est prévue au second semestre 2023.

L’ESN est fragilisée  par une instabilité de son top management. Rodolphe Belmer, le nouveau CEO qui avait pris ses fonctions le 1er janvier, avait annoncé la réorganisation d’Atos en 3 métiers et 4 régions.  Au mois de juin, il annonçait son départ en raison de divergence stratégique sur son plan, remplacé par le trio Nourdine Bihmane, Diane Galbe et Philippe Oliva.