Délocalisation : EADS pourrait fuir l'euro fort

L’avionneur pourrait délocaliser une partie de la production d’Airbus en Russie ou aux Etats-Unis

Après les affaires, après les fermetures, les salariés d’Airbus pourraient bien devoir faire face à une nouvelle menace: les délocalisations ! Et peut-être plus rapidement qu’on ne l’imagine…

L’information est prise très au sérieux, puisqu’elle a été émise lors d’un sommet sur l’aérospatial et la défense organisé selon Reuterspar un certain Ralph Crosby, qui se trouve être le PDG d’EADS pour l’Amérique du Nord.

Elle vient d’ailleurs confirmer un avis émis par Louis Gallois, le patron d’EADS, qui a fait le constat que la marge de manœuvre de son groupe se trouvait des plus réduite avec un euro fort, ce qui avantage son concurrent Boeing qui profite au contraire d’un dollar faible.

« Si nous voulons sortir du piège de l’euro, il faudra faire plus de choses soit ici soit sur des sites de production encore à plus bas coût« , a déclaré Ralph Crosby, qui cependant a indiqué que le groupe n’en était qu’aux « préliminaires« . Sauf que certaines sources affirment que le mouvement de délocalisation pourrait démarrer avant la fin de l’année 2007 !

Sous quelle forme ? La rumeur évoque les Etats-Unis, mais également la Russie dont on connaît l’intérêt pour les projets industriels d’Airbus.

Ralph Crosby évoque également des acquisitions possibles dès 2008 sur les capteurs, la fusion de données et les communications. Là encore les salariés d’Airbus apprécieront que le groupe dispose de suffisamment de ‘cash’ pour envisager d’investir 1,5 milliard de dollars…

Des projets qui semblent cependant liés à un important marché américain sur lequel EADS s’est positionné, le renouvellement de la flotte de tankers(avions ravitailleurs) de l’US Air Force. Ou quand l’avionneur européen reprend les méthodes de ses concurrents américains !