EMC met le cap sur le cloud

Selon Joe Tucci, patron d’EMC, seul le cloud hybride est en mesure de répondre à l’explosion des besoins de stockage et de sécurité en perspective.

Las Vegas, EMC World – « Comment peut-on rester compétitif et efficace en consacrant 73  % du budget IT à la maintenance ?», feint de s’interroger Joe Tucci, le patron d’EMC, sur la scène du Venetian à l’occasion de l’EMC World 2011. Avant d’ajouter que «le volume des données mondiales va exploser de 1,2 à 35 zétaoctets d’ici à 2020 avec 90  % de données non structurées et le volume de serveurs augmentera de 1000  %. Et durant cette décade, le nombre d’informaticiens augmentera seulement de moins de 50 % !».

Troisième plaie pour les entreprises : la sécurité. « En 2010, 88 % des 500 plus grandes entreprises mondiales rencontrent des problèmes de botnets malveillants, et 60  % d’entre elles ont eu des adresses e-mail compromises par des malwares. Et sur les 60 millions de malwares recensés, un tiers ont été créés l’an dernier.»

En réponse, EMC propose une solution à travers le cloud. Plus précisément l’IT as a service. Et selon Joe Tucci, le cloud hybride apporte une solution efficace entre le cloud privé et le cloud public, par une automatisation évoluée de l’infrastructure. Une transformation qui amène une évolution des plates-formes applicatives. Et le dirigeant de citer SAP, Oracle, Microsoft… « sur le haut de la pile ».

Le hasard faisant bien les choses, VMware (filiale de EMC) répond justement à toutes ces couches avec vSphere, vFabric, Cloud Foundry et vClient. Cependant, les entreprises tendent à plébisciter les solutions applicatives en ligne (le modèle SaaS) qu’elles souhaitent intégrer avec l’existant. Cela commence déjà à bloquer chez quelques-unes au point qu’elles s’interrogent sur la maturité de leur système d’information (au sens Itil du terme).

Si la proposition d’EMC présente un intérêt certain, elle pose aussi le doigt sur un autre problème délicat : un état des lieux s’impose avant même de penser à évoluer. Là encore, EMC a une réponse : les solutions destinées aux applications d’entreprise (VMax, VNX); celles ciblant les applications Big Data (Isilon, Atmos,); et au centre le groupe VPlex, RSA (sécurité) et l’outil de gestion d’infrastructures Ionix. Pour finaliser le tableau, les produits de sauvegarde et d’archivage forment le socle avec DataDomain, Avamar et Networker.

Au-delà d’une présentation très anglée, ce schéma illustre surtout la forte volonté d’EMC d’investir sur les deux créneaux mis en avant pour cette édition d’EMC World : cloud et Big Data. Plus que l’aboutissement d’une stratégie imaginée depuis des années, cela indique surtout comment va évoluer le géant du stockage au-delà du stockage…

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