Quelques indicateurs sur l’empreinte environnementale d’Iliad-Free

Iliad RSE 2023

Quelle empreinte environnementale pour les activités d’Iliad ? Voici quelques indicateurs tirés du dernier rapport RSE du groupe.

Chez Iliad, qu’est-ce qui a une valeur de 5,1 % ?

Ce taux figure deux fois dans le dernier rapport RSE du groupe. D’un côté, au chapitre terminaux : c’était la part du reconditionné dans les ventes de mobiles en France en 2020. De l’autre, sur le volet des infrastructures réseau : c’est le poids du cœur de réseau dans la consommation électrique de ces dernières.

En deux ans, la part du reconditionné dans les ventes de mobiles en France a progressé. Mais dans des proportions limitées. Iliad l’annonce en l’occurrence à « près de 10 % » sur l’année 2022. Il n’avance pas de chiffres en Italie et reconnaît qu’en Pologne, ce marché « reste balbutiant »…

Voici quelques autres indicateurs chiffrés sur la performance environnementale d’Iliad, issus de ce même rapport.

85,5 %

Scopes 1 et 2 cofondus, la proportion des émissions carbone du groupe attribuable aux réseaux. Suivent :

– Flotte de véhicules (5,5 %)
Datacenters (4,7 %)
– Bâtiments « et autres » (2,8 %)
– Climatisation (1,4 %)
– Groupes électrogènes et gaz (0,1 %)

En fonction de la méthode de calcul, les émissions sur ce périmètre vont du simple au double.
La méthode basée sur le marché tient compte du type d’électricité achetée. La méthode basée sur la localisation repose sur le mix énergétique du pays où l’électricité est utilisée.
Le différentiel s’explique notamment par le fait que l’énergie est nettement plus « carbonée » en Pologne qu’en France.

(en tonnes équivalent CO2) 2021 2022 Variation
Scope 1 22 615 24 093 7 %
Scope 2 (location-based) 270 407 320 392 18 %
Scope 2 (market-based) 190 406 149 826 -21 %
Total 1+2 (location-based) 293 023 344 485 18 %
Total 1+2 (market-based) 213 021 173 919 -18 %

 

Le scope 3 correspond aux externalités. Les émissions « significatives » (90 % du total) sont liées au transport et à l’usage des box des abonnés, à l’équipement du réseau fixe et mobile, aux déplacements des collaborateurs et au roaming.

(en tonnes équivalent CO2) 2021 2022 Variation
Émissions significatives scope 3 877 766 909 634 4 %
Autres émissions scope 3 (location-based) 101 431 116 688 15 %
Autres émissions scope 3 (market-based) 76 040 77 122 1 %
Scope 3 (location-based) 979 197 1 026 323 5 %
Scope 3 (market-based) 953 806 986 756 3 %

Ces indicateurs tiennent compte des émissions d’UPC, opérateur fixe acquis en Pologne au cours de l’année 2022.

5,3 %

La part du réseau FTTH dans la consommation électrique des infrastructures réseau. Le réseau ADSL est plus gourmand (7,3 %), alors même qu’il compte moins d’abonnés, en tout cas en France (plus de 70 % de la base a recours à la fibre). La raison : une ligne ADSL consomme quatre fois plus qu’une ligne FTTH, avance Iliad.

Le réseau mobile est le plus gros poste de consommation (72,3 %). Contre 9,4 % pour les datacenters… et dont 5,1 % pour le cœur de réseau.

« Plus de 10 % »

La baisse de consommation sur les sites mobiles pendant l’extinction nocturne de certaines fréquences. Il y eut d’abord, en 2021, la 4G à 2600 MHz. Puis, en 2022, la 3G et la 4G à 2100 MHz ainsi que la 5G à 3,5 GHz. Les cellules se rallument automatiquement si le trafic le requiert. L’initiative a été dupliquée en Italie.

15

Le nombre de datacenters qu’Iliad opère actuellement : 8 en France via Scaleway et Free Pro ; 7 en Pologne via 3S.

+2 points

La croissance annuelle du taux d’électrification de la flotte de véhicules d’Iliad. De 2,7 % fin 2021, le taux est passé à 4,7 % fin 2022 (220 véhicules à motorisation électrique sur 5500).

L’objectif reste d’atteindre 25 % à l’horizon 2025 en France.

575 tonnes équivalent CO2

Ce qu’Iliad estime avoir « économisé » en requalifiant, sur trois ans, 18 500 disques durs. Le groupe déclare que 50 % des disques peuvent être réutilisés au-delà de leur premier cycle de vie.

Sur la partie serveurs, on en est à 80 % de taux de réutilisation en 2022. Et sur la partie box, à 90 % de taux de reconditionnement.

Le reconditionnement se pratique désormais aussi sur les antennes radio. Les modèles obsolètes ne vont plus forcément au recyclage. La démarche est en tout cas formalisée dans le cadre d’un programme VFB (Vérification Bon Fonctionnement).

À consulter en complément :

Sait-on vraiment mesurer l’impact environnemental du numérique ?
Réseau : 50 ans d’Ethernet en 10 dates-clés
UCaaS et réseaux mobiles : l’indispensable convergence
Green IT : le réseau mauvais élève ?

Illustration © U-STUDIOGRAPHY DD59 – Adobe Stock