Internet, caisse de résonance de la liberté d'expression

Il n’y a pas qu’en Iran qu’Internet devient le canal ultime de la liberté d’expression. A Paris et Rome aussi, les mécontents des médias bâillonnés s’organisent sur le net.

Ils étaient environ 2000 devant la maison de la radio, à Paris, pour manifester contre le licenciement des humoristes Didier Porte et Stéphane Guillon, ce premier juillet. Un peu plus loin, sur les escaliers de l’opéra Bastille, une centaine d’individus, foulard sur la bouche, protestaient silencieusement contre la loi «bâillon», italienne. Celle ci vise notamment à interdire à la presse de reproduire des écoutes téléphoniques effectuées dans le cadre de la justice.

Dans les deux cas, Internet sert d’outil de mobilisation et de caisse de résonance aux militants de la liberté d’expression. Les manifestants parisiens se sont organisés sur Facebook. Sur l’Internet Italien, la mobilisation bat son plein. Par exemple, les web TV locales indépendantes se sont réunies sur Liberate.tv , retransmettant en direct images des manifestations organisées dans les villes et des débats sur la loi en passe d’être votée. Et les sites internet des principaux journaux italiens, comme Repubblica, La Stampa, Il Fatto quotidiano, se sont associés à l’initiative.

Une démarche qui va au delà de la simple expression de mécontentement. A force de bâillonner et de licencier, l’information finit par se faire ailleurs, tout simplement… Les journaux italiens comptent sur les sites Internet étrangers pour mettre en ligne les écoutes téléphoniques qu’ils pourront ensuite citer. Stéphane Guillon et Didier Porte, eux aussi, peuvent trouver hospitalité sur l’Internet.

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