La CIA veut révolutionner sa relation avec ses fournisseurs de logiciels…

C’est l’histoire d’une célèbre agence américaine qui, pour retrouver de la flexibilité, a décidé de révolutionner ses process d’exploitation d’applications.

La CIA (Central Intelligence Agency), l’agence américaine bien connue pour les frasques de ses espions, profite de son informatique pour rappeler qu’il n’y a pas d’intelligence que dans son nom… Et pour ce faire, nous relate l’agence Reuters, son directeur technologique Ira ‘Gus’ Hunt a décidé d’abandonner le système des « enterprise licensing agreements ».

Pour remplir sa mission de veille, de présentation de synthèses et d’analyses, et d’alertes au Président des États-Unis et à son administration, les analystes de la CIA exploitent des programmes fournis par Oracle, SAP et HP. Mais il semblerait que le système des licences enferme l’agence dans des pratiques qui limitent son agilité et sa réactivité.

Un besoin de flexibilité

La CIA veut retrouver de la flexibilité, et pour cela elle a lancé un message clair à ses fournisseurs : fini le modèle classique des licences sur des applications propriétaires. La CIA veut consommer des services logiciels « au mètre », ou tout du moins sur la base de l’usage, le « pay-as-you-go ».

Il va de soi que cette nouvelle stratégie, révélée lors d’une conférence sur les technologies émergentes organisée par la Armed Forces Communications & Electronics Association, s’annonce comme une véritable révolution dans la relation de la CIA avec ses fournisseurs informatiques. Mais elle soulève également une question majeure, celle la sécurité des données.

Ira ‘Gus’ Hunt a balayé l’objection sécuritaire en lançant à ses fournisseurs présents : « Vous devez véritablement penser différemment sur le comment nous allons faire ces choses. » Une réflexion s’impose en effet, surtout qu’un autre intervenant à la conférence a révélé que la CIA accumule de plus en plus d’informations en provenance des capteurs des armées, en particulier les drones. Et qu’il lui faut désormais traiter et analyser rapidement ces gigantesques volumes de données non structurées. Du « Big Data-as-a-Service » en perspective ?