La justice US interdit la vente d’un dangereux 'anti-spyware'

Du rififi dans le nuage entre Amazon et Google

RemoteSpy, le programme de la société CyberSpy Software pouvait s’installer sans consentement aucun, en plus de dérober des informations personnelles. La  classe!

Le Tribunal fédéral du Commerce américain vient de sanctionner la société de Floride CyberSpy pour ses activités illégales. Son p-dg, Tracer R. Spence est au coeur des accusations.

La société va devoir déconnecter ses serveurs qui enregistraient à l’insu des internautes des informations personnelles, telles que les mots de passe mais aussi prenaient une capture d’écran des utilisateurs toutes les 5 minutes.

Les juges reprochent à l’entreprise d’avoir violé les lois interdisant l’installation de logiciels sans le consentement des utilisateurs mais aussi la collecte non-autorisée de données personnelles. Les magistrats tentent d’évaluer combien cette combine illégale a pu rapporter à la société et ont fait fermer le site. Néanmoins, en regardant le ‘cache’ de Google, on peut encore se rendre compte que le logiciel est encore en vente pour la somme de 90 dollars.

De plus, au fil des investigations, la société CyberSpy a reconnu qu’elle donnait à ses clients des instructions pour qu’ils transmettent le logiciel par e-mail à d’autres potentielles victimes.

CyberSpy a aussi admis que son ‘anti-spyware’ était caché, rendu invisible sur un poste lorsque ce dernier était mis en route. Et aucune fenêtre ni onglet ne permettaient de le désinstaller…

La plainte déposée par une association de défense des libertés civiles américaines est donc allée à son terme jusqu’à la condamnation. On ne connaît pas – ou pas encore – le nombre d’internautes lésés.