Les chiffres du spam en juillet

Si le volume du spam s’est stabilisé en juillet, son origine évolue, se fait moins important aux Etats-Unis, mais progresse dans le reste du monde

Ce mois de juillet pourrait être considéré comme une date charnière dans l’histoire du spam, avec pour la première fois une stabilité dans le volume des e-mails non sollicités expédiés sur les messageries des internautes.

Brightmail confirme qu’en juillet 2004, le volume du spam n’a pas augmenté, à 64% de l’ensemble des 106 milliards d’e-mails filtrés par la société. Postini enregistre quant à lui un léger repli d’un point à 75%. Les activités couvertes par le spam évoluent peu. Les offres de produits progressent de 3 points à 28%, les contenus pour adultes progressent de 2 points à 17%, et les offres financières reculent de 3 points à 15%. Suivent les ‘scams’ (détournement des coordonnées bancaires) stables à 9%, la santé (7%), les e-mails frauduleux (6%), les loisirs (5%) et les offres Internet (4%). La politique gagne un point à 4% et le spirituel recule d’un point à 1%. Selon Commtouch, l’origine géographique du spam évolue par contre fortement. Les Etats-Unis récoltent enfin partiellement le fruit de leur politique qui se veut plus répressive, et passent sous la barre des 50% en perdant 10 points à 45,84%. La Corée du Sud progresse de 3 points à 13,51%, ainsi que la Chine à 9,21%. Suivent le Brésil (3,80%), le Canada (3,25%), Hong-Kong (3,26%), le Japon (2,83%), l’Espagne (1,80%), la France (1,31%), le Mexique (1,57%) et la Grande-Bretagne (1,20%). A noter que Return Path a remarqué que l’utilisation des systèmes anti-spam progresse dans les grandes entreprises américaines, 61% des directeurs technologiques ont déclaré s’être équipés. Enfin Nucleus Research a calculé qu’un employé d’une entreprise américaine recevait en moyenne dans l’année 7.500 messages non sollicités, pour un coût de spam évalué à 2.000 dollars. De quoi rentabiliser l’adoption de solutions anti-spam et justifier d’un retour sur investissement.