Les infrastructures cloud publiques n’ont séduit que 2 % des entreprises européennes

La dernière étude de Forrester montre que les offres d’IaaS publiques ne sont guère populaires en Europe. Des problèmes liés à la sécurité, aux aspects juridiques et à l’emploi sont ici évoqués.

Le secteur du cloud computing se sépare en trois branches : les applications (SaaS pour Software as a Service), les plates-formes (PaaS pour Platform as a Service) et l’infrastructure (IaaS pour Infrastructure as a Service). Une étude récente de Forrester tente de faire le point sur cette dernière composante, avec – il faut le dire – des résultats assez peu encourageants pour les fournisseurs de service cloud.

Ainsi, seuls 2 % des entreprises européennes ont adopté des solutions IaaS publiques. Maigre consolation, cette approche intéresse aujourd’hui 11 % de sociétés européennes en plus que l’an dernier.

L’argument de la sécurité est le premier mis en avant à l’encontre de ces offres. La question juridique est également importante (elle peut se traduire par « où et combien de temps seront conservées mes données ? »). Enfin, certaines entreprises mettent en avant le fait que cette approche peut participer à la destruction d’emplois.

Il est à noter toutefois qu’autant l’IaaS public est boudé en Europe, autant les offres d’infrastructures cloud privées y sont très appréciées : 53 % des entreprises européennes interrogées se penchent ainsi actuellement sur cette question, contre seulement 38 % aux États-Unis.

« En Europe, le cloud n’est pas qu’une technologie qui ouvre de nouvelles opportunités. Cela affecte aussi la société (données privées dans un contexte professionnel) et politique (protection des données dans le cloud), sans oublier les inquiétudes au niveau national autour de l’emploi, du contrôle et de la compétitivité », explique Onica King, analyste chez Forrester. « En prenant en compte ces facteurs, beaucoup de responsables IT ne font pas confiance aux IaaS publics et préfèrent mettre en place des cloud privés. »