Linagora à l’assaut des États-Unis ?

Le contrat signé auprès de l’Assemblée nationale pourrait servir de déclencheur pour cette SSLL

Linagora est une SSLL (Société de Services en Logiciels Libres) de premier plan, qui s’est rendue célèbre pour ses contrats assez inhabituels.

Il y a dix-huit mois, la compagnie migrait ainsi 1.100 ordinateurs personnels de l’Assemblée nationale française sous une version personnalisée de l’Ubuntu Linux. Aujourd’hui cet OS semble bien accepté. Le député Rufy Salles, président de la délégation chargé de l’informatique et des nouvelles technologies, salue cette initiative qui aurait permis une économie de 500.000 euros : « 80 % des députés sont satisfaits de leurs nouvelles applications (email, bureautique). Seuls 14 % souhaitent un retour à Windows. »

Mais le député veut aller plus loin : « nous voyons bien que plusieurs pays sont intéressés par notre expérience. Nous allons aider d’autres parlements dans le monde à effectuer la même démarche ». Le premier gouvernement en lice serait celui des États-Unis. Une présence plus importante dans cette région ferait grand plaisir à Linagora qui fait des efforts importants pour toucher ce marché, comme nous l’avait confirmé Alexandre Zapolsky, p-dg de la société, lors du Red Hat Summit 2008 (en juin dernier à Boston). Notez que Linagora dispose aujourd’hui de bureaux à San Francisco.

Toutefois, le chemin sera long avant de migrer les administrations américaines sous Linux. Interrogé par leNew York Times, qui s’est fait l’écho du succès de la compagnie, Alexandre Zapolsky précise ainsi qu’il a « fallu convaincre le gouvernement que l’investissement dans l’open sourcepouvait aider l’économie locale. Si nous suivons les règles établies et les usages des sociétés américaines, nous n’avons pas d’avenir. Il nous faut donc changer les règles ».