OVH ouvre son capital à des fonds américains ?

Selon les Echos, OVH a fait son choix dans l’ouverture de son capital. L’hébergeur aurait choisi le duo américain, KKR et Towerbrook.

En mai dernier, on apprenait qu’OVH avait décidé d’ouvrir son capital à des investisseurs extérieurs. A l’époque, 5 prétendants étaient sur les rangs, 1 seul est français, la holding AFM (entre les mains de la famille Mulliez). Les quatre autres sont américains et canadiens : Warburg Pincus, KKR avec Towerbrook, Goldman Sachs, ainsi que la Caisse de Dépôt et Placement du Québec.

Il semble, selon les Echos, que la famille Klaba, ait choisi les heureux élus. Il s’agit des deux fonds d’investissement KKR associé à Towerbrook. Le duo pourrait ainsi prendre une participation minoritaire d’environ 300 millions d’euros. OVH écarte donc la solution française avec la famille Mulliez et la partie canadienne avec la Caisse des dépôts du Québec (OVH dispose d’un datacenter à côté de Montréal). Le choix a été probablement dicté par des questions stratégiques. OVH a de fortes ambitions aux Etats-Unis.

Un support financier pour la construction de 2 datacenters aux US

L’hébergeur roubaisien a décidé de construire deux datacenters aux Etats-Unis. En juin dernier, des tweets d’Octave Klaba sondaient les abonnés pour savoir dans quelles villes d’Amérique ils souhaitaient voir se créer un datacenter. 4 villes étaient proposées et Portland ainsi qu’Austin (au coude à coude avec Atlanta) sont arrivés en tête du classement.

Cette décision fait suite aux annonces de septembre 2015 sur la construction de 12 nouveaux datacenters (s’ajoutant aux 15 tranches déjà opérationnelles, dont 13 en France, et aux 3 agrandissements déjà planifiés). En tentant l’aventure américaine, OVH veut aller taquiner les grands noms du Cloud que sont Amazon Web Services, Google ou Microsoft. Une décision qui sous-tend une soumission au Patriot Act. Octave Klaba précisait lors d’un entretien que « « Si nous nous installons aux Etats-Unis, nous devons nous assurer que les agences gouvernementales de ce pays ne viendront pas nous demander des données qui ne sont pas localisées sur place. »
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