Qualcomm débourse 47 Md$ pour racheter le Néerlandais NXP

Le plus gros rachat de l’histoire des semi-conducteurs voit la société NXP, née en 2006 de la scission de Philips, passer sous pavillon américain.

L’Américain Qualcomm officialise le plus gros rachat de l’histoire des semi-conducteurs, en déboursant 47 milliards de dollars pour s’offrir NXP Semiconductors (6,1 Md$ de chiffre d’affaires au cours de sa dernière fiscale, pour un bénéfice d’environ 1,5 Md$). C’est 15 milliards de plus que la somme mise sur la table par Softbank pour s’offrir le Britannique ARM, une acquisition annoncée à la mi-juillet.

Le groupe né du rapprochement de Qualcomm et du Néerlandais NXP devrait afficher un chiffre d’affaires total d’environ 30 milliards de dollars et se positionner sur les principaux marchés des semi-conducteurs : mobilité, sécurité, radio-fréquences, réseaux, IoT et automobile. Ce dernier marché, en plein boom, étant une spécialité de NXP.

Freescale dans la corbeille de mariée

Avec ce rachat, Qualcomm devrait gagner une place dans le classement des acteurs du secteur, en dépassant Broadcom et en tutoyant le numéro 3 actuel, TSMC. Intel et Samsung devraient toutefois rester hors de portée de la firme. À travers l’acquisition du Néerlandais, né d’une scission du groupe Philips au milieu des années 2000, Qualcomm met aussi également la main sur les actifs de Freescale, société que NXP avait rachetée en mars 2015 pour 12 milliards de dollars.

Pour l’Europe des semi-conducteurs, c’est un nouveau revers après le passage sous pavillon japonais d’ARM. Dans le top 20 actuel sur ce marché, ne subsisteront, après la reprise de NXP, que deux Européens : l’Allemand Infineon et le Franco-italien STMicroelectronics.

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Crédit photo : © christophe lagane – Silicon.fr