SSII : Steria veut reprendre la main en France

Le p-dg de la société de services pourrait reprendre en main l’activité hexagonale du groupe

Un seul chiffre résume la situation. Le français Steria réalise 70% de son chiffre d’affaires à l’étranger avec 1,8 milliard d’euros en 2007. Surtout, la rentabilité des activités hexagonales est inférieure à celle des autres pays. La SSII entend donc inverser la tendance.

Selon les Echos, François Enaud, le p-dg et gérant de Steria, va reprendre en main toutes les activités de la société de services informatiques française dans l’Hexagone. « Steria France n’est pas à la hauteur des attentes et en dehors de la trajectoire de nos objectifs de rentabilité de 10 % en 2010 », explique-t-il au quotidien.

Et de poursuivre : « Dans le but de remettre rapidement la France sur le bon chemin, j’ai décidé de reprendre en direct les activités françaises jusqu’à la nomination d’un nouveau DG avant la fin de l’année ».

Dans un deuxième temps, il s’agira de se concentrer sur la force commerciale « jusqu’alors éclatée sur plusieurs marchés ». Enfin, l’objectif est de recentrer l’activité sur les secteurs public, santé et social, qui génèrent 40 % du chiffre d’affaires de la SSII (23 % en France) ; les banques de détail et les assurances (25 %) ; ou encore sur les télécoms, les transports et l’énergie (26 %).

« Steria France doit cibler ses interventions auprès des grands comptes ou les entreprises moyennes, et renoncer à se positionner sur des offres génériques », explique le p-dg.

Rappelons qu’en octobre dernier, Steria a légèrement revu à la baisse ses objectifs pour 2008. Anticipant un ralentissement, le groupe table sur une marge opérationnelle consolidée à 7,5% à comparer au consensus de prévisions actuel d’environ 7,8%. En août dernier, la SSIi visait une marge proche de 8%.

Pour le trimestre en cours, Steria table sur « un rebond de la croissance organique de son chiffre d’affaires consolidé, avec une progression de +3,5% (+5,1% en France) à comparer à -0,5% au premier semestre 2008 », peut-on lire dans un communiqué.