USA: encore un fichier client dans la nature!

Après l’affaire ChoicePoint, c’est Bank of America qui annonce avoir perdu des bandes informatiques contenant des informations bancaires relatives à des employés du gouvernement américain…

Les systèmes informatiques des grandes sociétés américaines s’apparentent de plus en plus à une passoire. Et les autorités ont raison de s’inquiéter. Depuis quelques mois, les fuites de fichiers ou d’informations sensibles se multiplient. Dernier épisode en date: la perte de bandes informatiques sensibles appartenant à Bank of America, la troisième banque des Etats-Unis.

La situation est grave puisque ces bandes contenaient des informations bancaires relatives à des employés du gouvernement américain. Selon le Financial Times, quelque 1,2 million d’employés du gouvernement seraient concernés, et les informations pourraient aller des numéros de comptes aux adresses. Du côté de Bank of America, on tente de minimiser la crise. Il s’agit d’un « petit nombre de bandes » qui ont disparu « lors d’un envoi à un centre de sauvegarde des données », a précisé la banque dans un communiqué. « Rien ne semble indiquer que quiconque ait pu accéder aux données ou s’en servir, et nous considérons désormais que les bandes sont perdues », a ajouté Bank of America. On l’a dit, cette énième incident intervient dans un contexte déjà chargé. Le 21 février, on apprenait que le service américain de renseignements financiers ChoicePoint avait par erreur vendu un extrait de son fichier clients. Résultat, l’identité personnelle et bancaire de 145.000 consommateurs est dans la nature (voir notre article)? Selon un rapport présenté par Tom Davis, président de la Commission de la réforme gouvernementale à la Chambre des représentants, le niveau de sécurité des administrations américaines est particulièrement bas. Comble d’ironie, le plus mauvais élève serait le département de la Sécurité intérieure. C’est lui qui reçoit la note la plus sévère: F. Le 12 janvier, l’opérateur T-Mobile USA annonce que son réseau a été piraté. Le hacker aurait surveillé les e-mails du « US Secret Service » (brigade spécialisée dans la lutte contre la fraude, les escroqueries aux cartes bancaires, mais aussi dans la protection rapprochée des hautes personnalités) et aurait également obtenu des mots de passe clients et des numéros de sécurité sociale. Rappelons que T-Mobile est présent aux USA en tant qu’opérateur avec 16 millions de clients. Ca commence à faire beaucoup…