6 milliards d’abonnements mobiles dans le monde

Selon Ericsson, nous sommes désormais plus de 4 milliards à bénéficier d’un service de téléphonie mobile. L’accès à l’Internet en mobilité reste encore limité à 15 % des abonnements.

L’équipementier Ericsson vient de publier une mise à jour intermédiaire de son rapport sur le trafic et les données des communications mobiles qui sera publié dans le courant du deuxième trimestre 2012. Selon ces premiers résultats, le trafic des données a doublé en un an (entre les troisièmes trimestres 2010 et 2011). Soit autant que la même comparaison l’année précédente. Et il a augmenté de 18 % entre les deuxième et troisième trimestre 2011 où il a franchi allègrement les 350 pétaoctets (350 millions de gigaoctets) échangés par mois. À eux seuls, les PC portables connectés consomment 2 Go de données mensuelles par machine en moyenne.

La montée du trafic est évidemment portée par la démocratisation des smartphones et abonnements 3G qui les accompagnent généralement. En 2011, les téléphones Internet ont constitué 30 % des ventes contre 20 % un an plus tôt. Ils ne représentent toutefois que 10 % de la base mondiale installée de terminaux mobiles. Ce qui laisse une marge de développement énorme qui pourrait être rapidement comblée. Les abonnements au haut débit mobile progressent en effet de 60 % par an. Ericsson en dénombre aujourd’hui un milliard sur la planète.

4 milliards d’abonnés mobiles

En moyenne, les abonnements à la téléphonie mobile progressent de l’ordre de 13 % par an et de 3 % par trimestre. Les abonnements voix (GSM) constituent l’essentiel de l’offre avec 75 % du marché contre 15 % pour les forfaits 2G/3G (WCDMA/HSPA). Ericsson ne précise pas quels services sont opérés dans les 10 % du marché restant. Un marché tiré par la Chine et l’Inde qui concentrent à eux seuls 35 % des nouveaux abonnements à la téléphonie mobile au quatrième trimestre 2011. Soit 180 millions d’abonnements. Suivent le Brésil, l’Indonésie et le Bangladesh.

Taux de pénétration du trafic mobile par région selon Ericsson.

Du coup, le trafic voix continue lui aussi sa progression. Mais dans des proportions beaucoup plus raisonnables qu’avec la data. L’usage de la voix sur les réseaux mobiles a certes lui aussi doublé, mais en quatre ans au lieu d’un. L’augmentation du trafic voix étant essentiellement alimentée par les nouveaux abonnements des pays émergents, particulièrement d’Asie comme on vient de le voir.

Globalement, Ericsson estime à 85 % le taux de pénétration de la téléphonie mobile à l’échelle mondiale fin 2011. Ce qui correspond à 6 milliards d’abonnements aux offres mobiles. Mais sachant qu’un utilisateur peut cumuler plusieurs abonnements (l’Europe de l’Ouest affiche ainsi le plus fort taux avec 129 % de pénétration), le nombre de personnes abonnées à une offre de téléphonie mobile se réduit à 4,1 milliards. Autrement dit, 60 % de la population mondiale bénéficierait aujourd’hui de service de communication sans fil. À quand les 100 % ?