Le gouvernement US ouvre Code.gov, son site de partage de code source

La plateforme Code.gov vient d’être lancée par l’administration Obama. Le site regroupe, à ce jour, près de 50 projets Open Source émanant d’agences fédérales américaines.

Avec le lancement de Code.gov, l’administration Obama concrétise son engagement en faveur du partage et de la réutilisation du code source de logiciels conçus par ou pour le gouvernement fédéral américain. La plateforme a été inaugurée jeudi 3 novembre dans sa version bêta.

« Le nouveau site Code.gov propose déjà un accès à près de 50 projets Open Source de plus de 10 agences fédérales. Et nous espèrons que ce nombre augmente dans les prochains mois », déclare Tony Scott, le DSI de la Maison Blanche, dans un billet de blog. Parmi les agences fédérales et les ministères qui se sont déjà lancés, figurent : le Bureau exécutif du président des États-Unis, le Bureau de la gestion du personnel (OPM, Office of Personnel Management), le Bureau américain de la protection des consommateurs, les Départements du commerce, du travail, de l’énergie, de l’agriculture, du trésor et des anciens combattants. Ou encore la NASA et l’Agence de protection de l’environnement (EPA).

Stratégie du code source

L’initiative fait suite à l’officialisation cet été d’une stratégie fédérale en matière de code source (la Federal Source Code Policy). Celle-ci prévoit la mise à disposition et la réutilisation par les agences fédérales américaines de tout nouveau code de logiciel développé par ou pour le gouvernement des États-Unis. Avec un premier objectif : réduire les coûts (dépenses IT) et limiter les doublons.

Washington veut aussi, dans le cadre d’un programme pilote, qu’une partie du code source financé par le gouvernement américain soit communiquée au public sous licence Open Source. Les systèmes dédiés à la sécurité nationale sont exemptés. Quant aux agences fédérales concernées, elles sont appelées à libérer au moins 20% du code développé en interne chaque année.

Guerre des talents

Le code source de plateformes et services fédéraux américains (de We the People à Data.gov) « est, après tout, le code du peuple », résume Tony Scott. Ce code sera accessible, en partie, depuis Code.gov. « En ouvrant davantage notre code source aux esprits les plus brillants à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement, nous leur offrons la possibilité de travailler ensemble  pour assurer que le code soit fiable et efficace, [et réponde à] nos objectifs nationaux », indique la Maison Blanche.

Code.gov est lui-même un projet Open Source présenté sur la plateforme d’hébergement et de gestion de code source GitHub.

En France, point de guichet unique façon Code.gov pour le moment. Mais le gouvernement a annoncé en septembre l’ouverture des codes sources de trois simulateurs de l’administration, après celui du calculateur d’impôts de Bercy en avril. Et plus récemment, contraint par la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), le code source du moteur d’Admission post-bac (APB).

Lire aussi :

Les États-Unis affûtent leur projet Open Source, la France aussi
L’État français rend Open Source trois de ses simulateurs
Windows 3.1, disquettes 8 pouces… le legacy IT américain dévoilé

crédit photo © White House