Mainframe z10 et datacenter: IBM France ne manque pas d'arguments…

Daniel Chaffraix, pdg d’IBM France, entouré de ses spécialistes « solutions », a tenu à rehausser le débat sur l’avenir des datacenters et du « cloud computing »

A deux pas de l’Elysée, le management d’IBM France s’est prêté, sans emphase, au jeu des questions/ réponses de la presse spécialisée.

Quelle place occupe encore les ‘mainframes’ en France par rapport au reste du monde? Existe-t-il des nouveaux clients qui en 2008 décident d’acheter des « ordinateurs centraux » comme IBM les vend depuis… 1964 et qui supportent -toujours!- les lignes de code Cobol?

Daniel Chaffraix, qui préside IBM France depuis un an, inculque visiblement un changement de style: travail d’équipe, synergies entre les diverses entités -systèmes, logiciels, solutions métiers… Visiblement, cet ex-responsable de l’activité « Services » ne souhaite pas s’attarder sur les spécifications techniques du nouveau ‘mainframe’ z10 introduit ce 26 février ( cf. notre article ), mais il ne verse pas, pour autant, dans le discours marketing tout fait ou langue de bois. Seuls certains chiffres, par pays, par activité, etc. sont tabous. Il n’est même pas utile d’invoquer la Bourse…

« Le datacenter est mis sous pression, insiste-t-il. Cette pression résulte de quatre facteurs: la mondialisation, l’intégration, l’innovation et la croissance »... On ne discute pas ici philosophie, croissance « 0 ». La réalité c’est que, même si développement durable et économies d’énergie sont nécessité, les besoins en traitement de données et surtout en stockage / archivage deviennent colossaux, explosant dans un multiple de 100 s’agissant par exemple de l’imagerie médicale, où l’on compe désormais les besoins en peta-octets (milliers de tera-octets, eux-même milliers de giga-octets). « Car le médical entre pour 30% déjà dans les besoins de stockage sur la planète« . L’univers financier, cite-t-il, comme exemple, qui gèrait 5 milliards de message l’an passé devra en gérer 130 milliards en 2010…

Pas étonnant que le nombre de gros serveurs, dans le monde, suivent cette courbe: de 5 millions d’unités, il atteindra 43 millions d’unités en 2010.

Or, soutient IBM avec force arguments, c’est justement là que se justifie le recours à la consolidation des ressources sur des datacenters optimisés grâce à la virtualisation et à la consolidation sur des grands systèmes.

Face à la marée du « downsizing », le pari de la réhabilitation du mainframe , vendu et admis par Lou Gerstner en 1996, serait donc gagné ou en passe de l’être. L’actuel président du groupe, Sam Palmisano, ne le démentira pas.

( A suivre )