Motorola se dit ouvert à Windows Phone

Alors que Motorola a concentré son offre smartphones et tablettes sur la plate-forme Android, le constructeur n’a pas caché son intérêt pour Windows Phone.

Motorola Mobility va-t-il prendre un nouveau virage dans sa stratégie smartphone ?. Alors que le constructeur, après un passage à vide créé par le succès du Razor, avait concentrée son offre produit autour de la plate-forme Android, Motorola évoque son intérêt pour l’environnement Windows Phone. A l’occasion de la Oppenheimer Technology & Communications Conference de Boston, le PDG Sanjay Jha n’a pas caché être ouvert à l’idée d’un accord avec Microsoft.

« Je devrai vérifier si passer d’Android à Windows sera la bonne chose à faire pour nous, mais si les capacités de Windows sont telles que c’est une bonne chose pour nous, je pense que nous allons considérer [l’idée] », a-t-il déclaré selon des propos rapportés par The Inquirer.net.

Pas question pour autant d’abandonner la plate-forme de Google du jour au lendemain. Le dirigeant a d’ailleurs rappelé qu’il comptait se positionner comme le premier constructeur du marché à lancer une tablette sous le futur Android 2.4 Ice Cream Sandwich (en attendant, Motorola vient d’effectuer la mise à jour vers Android 3.1 de sa Xoom espérant ainsi améliorer l’expérience utilisateurs et attirer ces derniers). Mais il ne croit pas que le marché puisse soutenir cinq OS mobiles à termes, notamment face aux ressources des développeurs. Et de citer Android et iOS comme les deux plus importants à ses yeux. Motorola se garde ainsi de toute anticipation et attend de voir ce que l’offre Windows Phone apportera au marché, notamment avec l’arrivée des smartphones Nokia dans le giron de Microsoft.

D’où son discours d’ouverture. A moins que ce ne soit un message envoyé aux pontes de Redmond pour étouffer le conflit qui se profile entre les deux entreprises. En octobre 2010, Microsoft déposait une plainte contre Motorola pour viol de brevets dans ses smartphones Android. Microsoft revendique une certaine propriété intellectuelle et tente de commercialiser une licence d’utilisation auprès des constructeurs de smartphones sous l’OS de Google.

Si HTC (notamment) a accepté les conditions de Redmond, Motorola a refusé. Au risque d’entraîner l’affaire devant les tribunaux (lesquels risquent d’être encombrés d’une autre plainte de Microsoft qui reproche par ailleurs à Motorola des droits de licence trop élevés de technologies utilisées dans la Xbox). A moins qu’un accord soit trouvé derrière l’adoption de Windows Phone?