Avec Mitaka, OpenStack entre en phase de simplification intensive

Smile Linux Cloud OpenStack © Krischam - Fotolia.com

OpenStack a livré sa 13ème version. La plateforme Cloud Open Source s’attaque à la simplification d’installation à travers un client chargé d’unifier les tâches des différents projets.

OpenStack continue sa démarche de simplification de la gestion de la plateforme Cloud Open Source, tout en poursuivant les innovations sur les différents projets. Mitika succède à Liberty après 6 mois de développement et plusieurs milliers de contributions (développeurs et clients). Pour les membres du projet « il est difficile de mentionner tous les changements effectués entre les différentes release ». Une chose est néanmoins sûre, OpenStack est de plus en plus adopté et intégré par des opérateurs et de grandes entreprises.  On retrouve des noms comme Wal-Mart, eBay, PayPal, AT & T, Comcast, IBM, Cisco, Dell, Intel, Hewlett Packard Enterprise et le dernier contrat en date, Volkswagen.

Un client unifié

Le maître mot de cette 13ème version d’OpenStack est donc la simplification d’intégration et de gestion de l’ensemble des projets (que la Fondation a regroupés sous l’appellation Big Tent) de la plateforme à travers un client OpenStack. Précédemment, chaque projet (stockage, réseau, sécurité, etc.) disposait de sa propre interface de ligne de commande. Il existait bien un outil donnant une vision unifiée, nommé Horizon, mais il ne donnait pas un accès aux lignes de commande. Avec ce client, un administrateur peut créer depuis un seul point, un profil, des ressources de stockage en mode bloc ou pousser des serveurs et des fonctions réseau. Ce client peut être exécuté localement ou en mode Cloud et configurable pour plusieurs Cloud OpenStack.

Pour arriver à cette plus grande intégration, OpenStack a travaillé sur la mise en place de paramétrage par défaut de certains projets. Les options pouvant être activables par la suite. Différents scénarios sont disponibles, inspirés des déploiements des clients cités précédemment (opérateurs, industriels, etc). Une courbe d’apprentissage qui passe aussi par la création d’un langage commun (common verbs) entre les différents projets et gérer par le client avec la mise en place de SDK pour gérer plusieurs langages.

Nova délocalise EC2

Sur les projets eux-mêmes, on notera que Nova, brique de calcul, laisse tomber le support EC2 d’AWS. Mais cela ne signifie pas qu’OpenStack n’est plus compatible avec Amazon Web Services. « L’idée est de déplacer cette fonctionnalité Amazon du cœur du projet Nova vers un repository dédié, comme nous l’avions déjà fait avec S3 dans le cadre du projet Swift », précise Jonathan Bryce, directeur exécutif de la Fondation OpenStack. Toujours dans Nova, Mikita améliore la capacité des Cells v2 (technologie introduite avec Grizzly en 2013) qui agrègent plusieurs modules de calcul Nova gérés à travers une seule API. L’objectif est d’automatiser les processus et d’accélérer l’ajout des ressources de calcul. Prendre en compte la fameuse « scalabilité ». Sur la sécurité, le gestionnaire d’identité, Keystone bénéficie lui aussi d’une simplification en passant à une seule étape pour son installation

Parmi les autres projets qui méritent une attention, il y a Kuryr qui se focalise sur la technologie des conteneurs. Celui-ci a pour ambition de rapprocher Docker d’OpenStack en passant par la brique réseau Neutron. On devrait en parler plus longuement lors de l’OpenStack Summit qui se déroulera du 25 au 29 avril à Austin. Les équipes de la Fondation devraient lever le voile sur les futures orientations de la release N pour Newton.

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