AWS veut migrer les bases de données à grande vitesse

AWS a présenté son service Database Migration en promettant de migrer les bases de données rapidement dans le Cloud. Un secteur où la concurrence affûte ses armes.

AWS vient de donner le coup d’envoi de son service Database Migration qui a pour objectif de faciliter l’intégration des bases de données des clients au sein de son offre IaaS. Le fournisseur promet « une mise en œuvre de la migration en moins de 10 minutes ». Ce service a été lancé en version beta il y a 5 mois. AWS a indiqué que depuis le 1er janvier, plus de 1000 bases de données ont été transferées sur AWS. Maintenant, le spécialiste du Cloud public veut recruter plus largement en encourageant les entreprises à déplacer leurs bases de données MySQL, Oracle ou MariaDB sans « pratiquement aucun temps d’arrêt pendant le transfert ». Sur le plan tarifaire, le prix dépend de la quantité de données, mais AWS indique qu’en fonction du volume le téraoctet peut être à 3 dollars.

Sur le plan géographique, le service est ouvert uniquement dans 8 régions pour l’instant – États-Unis (N. Virginia, Oregon, North California), Europe. (Irlande et Francfort), Asie-Pacifique (Singapour, Sydney, Tokyo). D’autres régions, comme le Brésil, seront ajoutées « dans les prochains mois », assure AWS.

Une demande d’accompagnement et des offensives concurrentes

Hal Berenson, vice-président des services des bases de données relationnelles d’AWS, confirme que « des centaines de clients ont migré leurs bases de données vers Aurora, vers le gestionnaire RDS ou dans EC2. Lors de la beta de Database Migration, les clients ont souhaité une aide pour transférer leur database, mais aussi avoir plus d’options dans le gestionnaire de base de données ». Il ajoute « qu’un tiers des migrations s’est appuyées sur Database Migration non seulement pour déplacer les bases de données sur le Cloud AWS, mais aussi pour changer le gestionnaire de base de données pendant le process ».

La date de lancement officiel du service Database Migration n’est peut-être pas due au hasard. Elle intervient à un moment où les concurrents se bougent dans ce domaine. Microsoft a ainsi annoncé la semaine dernière la pré-version SQL Server 2016 for Linux en ouvrant un programme pour séduire les clients Oracle avec des « licences gratuites » de SQL Server. « Les licences gratuites offertes par Microsoft sont assorties de plusieurs conditions, dont un contrat de Software Assurance, mais aussi un contrat de licence Server Cloud Enrollment (SCE). Celui-ci implique un minimum de 50 cœurs et une installation SQL Server complète », précisait néanmoins nos confrères de ZDnet. De même, la version traditionnelle de SQL Server 2016 dévoilait en mai dernier, permet d’étendre les tables de sa base de données SQL Server sur Azure. Google se positionne également sur ce créneau comme le montre les derniers contrats gagnés par la firme de Mountain View et notamment celui avec Spotify.

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