Comment Booking.com mesure sa dette technique

Booking dette technique

L’équipe ingé de Booking.com évoque quelques indicateurs qu’elle exploite pour évaluer son niveau de dette technique.

Connaissez-vous Dependency-Check ? Cet outil d’analyse de composition logicielle émane de l’OWASP. Booking.com l’a intégré dans son CI/CD. Il aide à détecter des vulnérabilités… et par là même à mesurer la dette technique.

L’éqiupe ingé considère effectivement qu’il s’agit d’un indicateur potentiel. Comme peut l’être le temps – ou le nombre de tâches – consacré à des défauts identifiés par les utilisateurs.

Certains éléments peuvent témoigner de façon plus « évidente » de la dette technique. Parmi eux, le taux de couverture documentaire (quel pourcentage de mon système est documenté ?). Booking.com évoque aussi les code smells, ces signaux – duplications, fonctions longues… – qui suggèrent que le code n’est pas « propre ».

Le taux d’automatisation des tests, un révélateur ?

Les SAST ne détectent pas tous ces signaux. D’où la nécessité d’indicateurs complémentaires… dont, pour reprendre la formule choisie, le « nombre de WTF par minute ». En d’autres termes, le volume de réactions négatives au sein de l’équipe. Un critère très subjectif, dépendant du niveau des ingénieurs et de la culture organisationnelle.

Le niveau de compétences joue aussi sur l’indicateur que peut constituer le taux d’automatisation des tests. Même chose pour la quantité de travail consacrée à des composants obsolètes. On ne parle pas là de ceux volontairement maintenus, mais de ceux oubliés.

La métrique « quantité de travail » peut également être abordée sous l’angle des tâches non planifiées, mais qui s’imposent, parfois du fait de la dette technique. Ou, plus globalement, sous le prisme des effots consacrés à résorber cette dernière.  Ici encore, la réponse dépendra en partie du niveau de compétences.

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Illustration générée par IA