Le langage de programmation Rebol passe en open source… trop tard ?

Carl Sassenrath Rebol programmation © Rebol Technologies

Original et novateur, Rebol n’a pas su convaincre en son temps. Son créateur, Carl Sassenrath, souhaite aujourd’hui le libérer sous licence open source. Mais il est concurrencé par l’offre d’un Français…

Carl Sassenrath (notre photo) est un développeur de génie, auquel nous devons quelques belles réalisations. Il a ainsi été l’architecte du système d’exploitation Amiga OS… et le créateur de Rebol, un langage de programmation unique en son genre.

Cette offre est intéressante à plus d’un titre :

  • l’utilisation des protocoles réseau y est pratiquement transparente ;
  • la création d’interfaces graphiques se veut particulièrement accessible ;
  • la possibilité de créer des langages dédiés rend Rebol extensible à l’infini…

… Le tout dans un interpréteur de très petite taille.

Hélas, Rebol a souffert de deux principaux défauts : un manque de communication de la part de son créateur et son caractère propriétaire. Deux problèmes majeurs à une époque où les développeurs misent sur les communautés et l’open source. Et cela sans compter les retards à répétition de la v3.

Après plus d’une année de silence, Carl Sassenrath semble prêt à ouvrir le code source de Rebol (à priori, sous licence GPL 2). L’objectif avoué de la manœuvre est de relancer l’intérêt du public pour son offre, et son approche de la programmation.

La révolution viendra-t-elle de France ?

Toutefois, il semblerait que ce dernier mouvement de la part du talentueux, mais peu avisé (il a aussi été le créateur de l’Amiga CDTV), créateur de Rebol, arrive un peu tard.

Un clone, Red, est en effet en gestation depuis mai 2011. Créée par le Français Nenad Rakocevic (un champion du Rebol, aussi connu sous le nom de Dockimble), cette solution se veut particulièrement puissante : compilation à la volée, traitements parallèles, serveur web intégré, etc.

Un rapprochement est-il envisageable entre les deux projets ? Non. De fait, si Carl Sassenrath choisit la licence GPL 2 pour Rebol 3, la communauté Red ne pourra pas en profiter, puisque son projet est placé sous licence BSD. Un transfert de code de Rebol vers Red n’est donc pas envisageable.

Crédit photo : © Rebol Technologies


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