Cellfish et Bouygues Telecom proposent la gratuité des jeux sur mobile

Leur stratégie ? Proposer des jeux sur mobile gratuits financés par la publicité

Des jeux gratuits sur mobiles en échange de publicité. Ce petit échange de bons procédés proposé par Bouygues Telecom et Cellfish vise à étendre les usages des jeux sur les combinés et également de l’Internet mobile.

On le sait, l’achat à l’acte pénalise la consommation et les opérateurs ont compris que la gratuité constituait un levier de croissance très important. SFR en sait quelque chose avec ses forfaits Illimythics…

La tendance est similaire pour les jeux vidéo sur mobile. Vendus entre 3 et 7 euros, ils ne captent qu’une frange assez mince de mobinautes. En les rendant gratuits, BouyguesTel sait que son trafic sera dopé.

Explication. Le mobinaute fournit son numéro de téléphone (opt-in) en échange de l’utilisation de ses coordonnées. Ces dernières pourront servir à lui envoyer des publicités ciblées : le numéro de téléphone fournit de nombreuses infos aux spécialistes du marketing mobile : type de mobile, habitudes de consommation etc…

Ce troc permet au mobinaute de sélectionner des jeux de son choix gratuitement en échange d’annonces publicitaires. La publicité n’intervient qu’à un seul moment : lors du démarrage de la partie.

L’absence de frais tout d’abord puis le large éventail de titres (plus de 700) devraient constituer de solides arguments pour conduire les utilisateurs à se tourner vers ce nouveau service.

« Cette initiative est en pleine cohérence avec la stratégie de Bouygues Telecom dans le domaine de l’internet mobile : permettre à nos clients de retrouver gratuitement en mobilité ce qui fait la richesse d’Internet à la maison« , assure Olivier Laury, Directeur des contenus de Bouygues Telecom.

Ce modèle économique, non dénué d’intérêt, devrait fournir les conditions idéales d’un décollage du marché. Depuis 2007, les annonces concernant ce secteur se sont multipliées. Une précédente étude de l’Idate révélait que le téléchargement de jeux sur mobile devrait générer 3,3 milliards d’euros d’ici à 2012 dans les marchés européens, américains et japonais.

La gratuité et la croissance du nombre d’utilisateurs pourraient être des leviers de ce futur décollage.

Rappelons d’autre part que Cellsifh n’en est pas à son coup d’essai. La société française, dont le but est de généraliser l’accès au web depuis un mobile, s’est déjà illustrée dans ce domaine en proposant en 2007 une plate-forme mobile communautaire.