Corruption : HP débourse 108 millions de dollars

Après plusieurs mois de discussions avec les autorités américaines chargées du dossier, HP règle à l’amiable des affaires avérées de corruption liées à d’importants contrats publics en Russie, en Pologne et au Mexique.

Le groupe informatique HP va payer 108 millions de dollars pour mettre un terme aux enquêtes menées par les autorités américaines sur des cas avérés de corruption en Russie, en Pologne et au Mexique. D’après le régulateur boursier américain (SEC), HP aurait versé plus de 3,6 millions de dollars de pots-de-vin, par le biais d’intermédiaires, pour obtenir ou conserver de gros contrats publics, en violation de la loi américaine FCPA (Foreign Corrupt Practices Act).

Caisse noire et pots-de-vin

Plusieurs commandes auraient été conclues dans ce cadre. L’une d’environ 6 millions de dollars portant sur la fourniture de logiciels au groupe pétrolier mexicain Pemex, l’autre « de plusieurs millions de dollars » portant sur du matériel et des logiciels destinés au bureau du procureur général de la Fédération russe. La troisième, non chiffrée, aurait été passée avec la police nationale polonaise.

D’après Bruce Swartz, procureur général adjoint auprès de la section criminelle du Département américain de la justice (DOJ), les filiales de HP concernées ont « créé une caisse noire, mis en place un réseau complexe de sociétés écrans et de comptes bancaires pour blanchir l’argent. Elles ont employé des doubles comptes pour suivre les bénéficiaires des pots-de-vin, et utilisé des messageries en ligne anonymes et des téléphones mobiles prépayés pour arranger des réunions secrètes où s’échangeaient des sacs d’argent liquide ».

Les filiales concernées ont décidé de plaider coupable, a précisé le DOJ. De son côté, John Schultz, vice-président exécutif et directeur juridique de HP, a indiqué que « les malversations décrites dans l’accord de règlement sont limitées à un petit nombre de personnes qui ne sont plus salariées de l’entreprise ». Avant d’ajouter : « HP a pleinement coopéré avec le DOJ et la SEC dans l’enquête sur ces dossiers ».


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