Craintes sur l’IA, de la mauvaise science-fiction pour Linus Torvalds

Ne comptez pas sur Linus Torvalds pour participer au concert d’inquiétudes sur l’impact de l’intelligence artificielle, il estime qu’il ne faut pas en avoir peur et voir les bons côtés.

Elon Musk, Stephen Hawking, Bill Gates ou Steve Wozniak ont fait part de leurs inquiétudes sur le futur de l’IT et en particulier des avancées sur l’intelligence artificielle. Le co-fondateur d’Apple expliquait dans un journal australien que « à l’instar de gens comme Stephen Hawking et Elon Musk (fondateur de Tesla, notamment, NDLR), je suis d’accord que le futur est effrayant et très mauvais pour les gens. Si nous construisons ces appareils pour s’occuper de tout à notre place, ils penseront finalement plus vite que nous et se débarrasseront des humains lents pour diriger les entreprises plus efficacement ».

Mais dans ce concert d’atermoiements, Linus Torvalds ne joue pas la même musique. Dans un entretien avec les lecteurs du site Slashdot, le fondateur de Linux ne partage pas le point de vue des grands noms de l’IT estimant que l’intelligence artificielle (IA) représenterait une menace pour la race humaine. Il décrit ces craintes comme de « la science-fiction et même de la mauvaise science-fiction ». Un rien taquin, il se demande « quelles drogues ont pris ces personnes, non mais vraiment ».

Quand le lave-vaisselle discutera de Sartre…

Pour lui, il ne faut pas « voir cette chose comme une menace ». Il poursuit son analyse en expliquant que « nous aurons l’IA et elle se fera avec quelque chose de très bien comme des réseaux neuronaux récurrents. Cette chose existe, mais ce genre d’intelligence artificielle a besoin de formation, elle ne sera pas « fiable » dans le sens admis pour un ordinateur traditionnel ».

Linus Torvalds continue en soulignant que « tout cela rend l’IA très intéressante, mais également très difficile à produire. Il y a beaucoup de limites pour trouver actuellement ces réseaux de neurones, pour quelle taille de réseau et quelles sont les entrées et sortie dont ils disposent ». Pour lui, l’intelligence artificielle doit être plutôt perçue sous l’aspect technique, « la reconnaissance du langage, des formes » que sur le plan humain. Dans son style inimitable, il ironise en lançant : « Je ne vois pas la situation où vous aurez soudainement une crise existentielle car votre lave-vaisselle commence à discuter de Sartre avec vous. »

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