Cybersécurité : qui va assumer le risque ?

2022 serait une année de renforcement de la relation entre les entreprises et leur écosystème. Malgré tout, le risque cyber reste élevé.

Forrester publie ses prévisions en matière de cybersécurité et de confidentialité.

2022 serait une année de renforcement de la relation entre les entreprises et leur écosystème, après des mois de travail à distance dans les services et de dispersion des effectifs.

Les risques restent élevés, explique Sandy Carielli, analyste chez Forrester.

Colmater les brèches

Forrester prévoit que 60% des incidents de sécurité informatique impliqueront des tiers en 2022. Ces cyberattaques viseraient notamment des vendeurs et fournisseurs de taille moyenne travaillant pour de grandes entreprises et multinationales.

Selon la société américaine d’analyse de marché, les organisations qui investissent peu dans les piliers de la gestion du risque (l’humain, la technologie et les processus) seraient les plus exposées. L’impact pourrait être équivalent à celui de l’attaque « Sunburst » de 2020 menée via une version compromise du logiciel de surveillance réseau SolarWinds Orion.

L’inadéquation entre l’offre et la demande de spécialistes en cybersécurité est une autre préoccupation. D’après Forrester, 51% des professionnels du secteur ressentent un stress élevé ou se disent épuisés professionnellement. 65% envisagent de quitter leur emploi.

L’anxiété n’explique pas tout. Les freins au développement de carrière et des incitations financières jugées trop faibles sont d’autres facteurs.

En 2022, 1 professionnel de la sécurité IT expérimenté sur 10 quitterait le secteur.

La tendance met les entreprises au défi de maintenir leurs effectifs et/ou de renforcer une relation de confiance avec leurs fournisseurs de services gérés de sécurité (MSSP).

Assurer la relation fournisseur

Forrester prévoit qu’un cinquième des entreprises auront intégré en 2022 des polices de cyber assurance dans leurs contrats avec des fournisseur tiers.

Les organisations seraient plus nombreuses à « exiger d’intégrer des dispositions contractuelles stipulant que le partenaire assume le risque qu’un intrus passe de l’environnement IT du fournisseur à celui du client », souligne la firme dans son analyse.

Qu’en sera-t-il alors de la responsabilité partagée ?

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