Du sang neuf pour l’Open Invention Network

De grandes sociétés, comme Facebook ou HP, ont maintenant acquis une licence pour les brevets de l’Open Invention Network. Une bonne nouvelle pour le monde des logiciels libres.

L’Open Invention Network (OIN) est un organisme créé par des géants de l’électronique et de l’informatique : IBM, NEC, Novell, Philips, Red Hat et Sony. Il est ce que nous pourrions appeler un mal nécessaire. En effet, l’OIN collecte ou rachète des brevets pour le compte du monde des logiciels libres (qui est par essence opposé au principe même des brevets).

Ce portefeuille a deux usages : il est mis tout d’abord gratuitement à la disposition des développeurs de la communauté open source. Il permet également de créer une barrière défensive contre les attaques de type “patent troll” (sur le mode, « si vous nous attaquez avec vos brevets, nous vous attaquerons avec les nôtres »). À ce jour, il rassemble 210 brevets (une liste qui vient de s’étendre à plus d’un millier suite à la décision de la Justice américaine dans l’affaire Novell-CPTN-Attachmate).

Au cours du premier trimestre 2011, l’OIN a connu une croissance exceptionnelle du nombre de cessions de ses licences. 74 sociétés ont ainsi signé un contrat avec cet organisme, portant le nombre total de licenciés à 334 entreprises, soit une croissance de 28 % en seulement trois mois.

Parmi ces sociétés, nous retrouvons Mandriva (nous nous étions fait l’écho de la signature de l’éditeur français en février), mais aussi de très grands noms du monde informatique, comme Facebook, Juniper Networks, HP et Symantec. Des poids lourds, dont l’arrivée permettra de crédibiliser encore plus cette initiative. Nous notons également l’arrivée de Rackspace et de la pile cloud open source OpenStack.